Motoblouz est loin d’avoir le blues ! Le site, spécialisé dans la vente d’accessoires de la moto et d’équipement du pilote, poursuit sa dynamique de développement. Après être devenu le leader du secteur en France, il s’ouvre vers de nouveaux horizons et développe ses propres produits.
La première tentative s’est nommée Dexter, une marque de casques involontairement popularisée par François Hollande. La photographie, brillamment exploitée par le service communication de Motoblouz, a fait le tour des gazettes people et fait découvrir le site au grand public.

Vous prendrez bien du DXR
Est-ce l’idée d’habiller intégralement le chef de l’état qui a poussé la jeune entreprise située à Carvin, près de Lille, à poursuivre dans cette voie ? On pourrait le penser à lorgner sur DXR, le nouveau nom de Dexter, une marque regroupant, en plus des casques, vêtements (blousons en cuir, vestes en textile, etc.) et ligne de bagagerie souple (valises latérales, sacoche de réservoir, sacs polochons). Lors de ses escapades, le chef de l’État peut également compter sur Motoblouz pour immobiliser son mp3 avec un antivol Kooroom. Avant de partir, il aura la ressource de faire le niveau d’huile avec les lubrifiants O4B.

Gagnant, gagnant
Motoblouz poursuit plusieurs objectifs avec ces gammes : gagner en indépendance vis-à-vis de ses 120 fournisseurs, représentant 300 marques, et augmenter ses marges. Cette politique profite également aux consomotards qui bénéficient de tarifs inférieurs de 30 à 35 % aux prix du marché. Exemple avec le blouson Exo à 119,90 € ou le jean kevlar vendu 109 € (voir notre galerie photo). Évidemment, ce niveau de prix appelle quelques concessions. Les vêtements bénéficient de toutes les caractéristiques techniques attendues pour leur usage, mais ils font l’impasse sur la certification CE, un label évaluant la qualité de la protection à l’aide de tests réalisés en laboratoire. L’épreuve de la route nous en apprendra plus sur les qualités de ces produits.

Se habla español
Autre axe de développement pour Motoblouz, l’ouverture à l’international. Depuis cette année, l’entreprise nordiste s’est mise à l’heure ibérique à travers une version adaptée de son site (langage, produits locaux). Malgré la crise économique, l’Espagne offre un potentiel élevé, car l’e-commerce y est encore peu développé. Deux salariés espagnols sont venus renforcer l’équipe de 80 salariés en poste au siège.

Croissance rapide
En à peine 11 ans, Motoblouz est passée d’une structure de micro-entreprise à celle de leader du marché français. Un parcours entamé, fin 2004, par deux amis, Thomas Thumerelle et David Thiry (qui depuis a fondé le site cuir-city.com), diplômés de l’école supérieure de commerce (ESC) de Toulouse avec l’ambition de développer l’e-commerce dans un secteur encore balbutiant. A leurs débuts, les deux compères ont commencé par vendre des blousons de moto (d’où le nom Motoblouz) depuis un simple garage. Une stratégie ambitieuse, passant notamment par l’acquisition en 2010 du leader Access moto, a mené Motoblouz à une place enviable d’entreprise référent dans son domaine.

De l’amour dans les colis
Aujourd’hui, Motoblouz recense 700.000 clients, reçoit 1.000 appels ou mails/jour et expédie 1600 colis/jour. De fait, l’entreprise est aux petits soins avec la clientèle ; ici, le data mining (exploitation des données) et la Gestion de la relation client (GRC) sont des outils de travail indispensables. Les avis de consommateurs publiés sur le site sont gérés selon les règles de la norme NF Z74-501. De même, 100 % des clients publiant un commentaire négatif sur le site sont contactés. Autant d’efforts qui pourraient être récompensés par le prix du « meilleur service clientèle 2016, challenge pour lequel tout le personnel est mobilisé.

Perspectives
Motoblouz ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’arrivée du concurrent allemand Louis n’incite pas les « Blouz brothers » à se reposer sur leurs lauriers. D’ici à un an, l’entreprise devrait créer un réseau de magasins pour : « introduire du service », précise Thomas Thumerelle, le PDG. Ces points de vente pourraient prendre la forme de show-rooms où venir essayer des vêtements avant de les recevoir à son domicile ou à l’inverse de les commander en ligne avant de les retirer en magasin, selon le principe du Click and Collect. Il sera alors temps pour Motoblouz d’intégrer de nouveaux locaux et pour son PDG, de disposer d’un peu de temps pour passer son permis pour enfin chevaucher la Ducati de ses rêves.

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