Il y a un an et demi en avril 2015, j’ai enfin mon permis moto en poche. Deux mois plus tard, je deviens propriétaire d’une Triumph Bonneville 800 de 2004, une très belle moto avec laquelle je me sens très vite en fusion. Je n’ose pas partir dès le premier été, mais l’idée me trotte dans la tête comme un rêve d’enfant….

Les vacances d’été 2016 approchent, destination la Grèce. J’ai le choix d’être passagère ou de prendre ma moto. Cette fois-ci c’est au guidon de ma Triumph que je vais parcourir 4 500 km de bonheur.

Le grand départ
Nous sommes samedi 31 juillet, il est 16h, enfin, Jean-Mi en BMW et moi avec Ma belle Triumph nous partons enfin... Nous devons rejoindre Ancône en Italie le lundi 2 juillet pour y prendre le bateau qui nous mènera en Grèce.

L’objectif de ce voyage est de faire le tour du Péloponnèse, en particulier la visite des trois péninsules orientées vers le sud : Épidaure Limera, le Magne et la Messénie.
C’est avec beaucoup d’émotion et de stress que j’enfourche ma Triumph… le temps est clair… Je vois mon ombre se dessiner sur la route, me faisant prendre conscience qu’une belle aventure commence… une sorte de liberté s’empare de moi.

De Lille à Ancône, c’est 1 500 km de routes et d’autoroutes entre plaines et montagnes. Nous ferons une première halte à Langres et une deuxième en Italie à Asti…

De la pluie aux ronds-points
Nous quittons Langres sous un ciel gris. Une grosse averse dans les Alpes nous oblige à enfiler les vêtements de pluie, je ne suis pas très à l’aise dans les ronds-points mais j’applique les consignes, rester un maximum droit… bon je gère pas mal, ça me rassure.

L’arrivée en Italie se fait sous un orage dont les éclairs illuminent le ciel gris argenté orné d’un arc-en-ciel. Ouah ! C’est la première fois que je roule sous un orage, je suis impressionnée, c’est magnifique. Quand nous arrivons à Asti il fait déjà nuit.

Le lendemain, nous parcourons 470 km sur les autoroutes italiennes, pas très cool ce moment, car les Italiens en voiture ne rigolent pas… et les camions par centaines ne sont pas très conciliants, vigilance et concentration sont en permanence en éveil.

Enfin nous arrivons à Ancône pour prendre le bateau, ouf ! Car je commence à avoir mal aux poignets…

Dans la soute
Je laisse ma moto dans le garage du bateau, elle sera sanglée par les « placiers ». Une petite tape sur le réservoir avant de monter sur le pont pour la remercier de cette première partie de voyage.

Le bateau prend enfin la mer. La nuit tombe et petit-à-petit les lumières de la ville se fondent dans le ciel avant de disparaitre complètement. Il fait encore très chaud, la petite robe à bretelles et une bonne bière sont les bienvenues.

La traversée durera 23 heures. Après une nuit sur le pont, ballotés par les vagues, les passagers se réveillent doucement. Le bateau s’arrête à Igoumenista pour faire descendre les trois-quarts des passagers, camions, voitures, motos et scooters. Nous restons dans le bateau pour encore 6 heures sur l’eau avant d’arriver à Patras.

Patatras ?
La descente du bateau est un moment délicat pour moi. Je dois descendre la passerelle qui me parait interminable. Surtout bien rester sur le côté, car au milieu ça glisse. OK, je me lance, je sens que j’ai un peu chaud sous le casque, je descends doucement, je joue avec le frein arrière… ça y est, je suis enfin sur le quai, je crie de joie !

Il est 18 heures, la nuit pointe son obscurité, nous roulons une soixantaine de kilomètres sur le semblant d’autoroute qui rejoint Patras à Corinthe. Nous nous arrêtons dans un camping au bord de la mer.

Enfin le début des vacances, ou presque !

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