Découvrez la deuxième partie du récit de Christine en cliquant ici

Voici la suite de l’histoire...

Enfin, Miss calamité nous quitte, mais vue l’heure tardive et la nuit qui nous a surpris nous retournons à Kalamata pour dormir dans un petit camping.

Après un petit-déjeuner sous un oranger, nous quittons Kalamata sous le soleil. Nous prenons la direction de Finikounda situé au sud-ouest de la Messénie. Nous filons sur une petite route de montagne sinueuse et pas très stable. Je me sens assez à l’aise et apprécie que ma monture me donne autant de plaisir à piloter.

Nous arrivons dans le petit port de pêche de Finikounda très accueillant, les campings sont blindés, car c’est un week-end férié (Sainte Marie), mais une petite place nous attend à l’ombre, avec vue sur la mer.

Nous restons quelques jours pour visiter et profiter de ces délicieux moments que nous offre Dame Nature comme Mistra dominant la vallée de Sparte, les remparts du château de Méthoni construit au 13e siècle par les Vénitiens sur 400 mètres de rochers où viennent se briser les vagues de la mer toujours aussi bleue…

Check-up
Je fais un petit check-up de la moto, je retends ma chaîne, Jean-Mi m’a montré et je suis fière de le faire moi-même, je fais le plein d’huile. Super tout à l’air ok, c’est vrai que pour l’instant ma Triumph n’a donné aucun signe de faiblesse.

Elle assure la Belle, même pas un petit raté. Nous sommes aux trois-quarts du voyage, déjà… Presque trois semaines sur la moto, et je n’ai toujours pas mal aux fesses. Je redoutais quelques douleurs dans le dos, les genoux, le derrière. Eh bien rien du tout, c’est du domaine de l’incroyable.

La visite de ces trois splendides péninsules se termine, nous reprenons la route en remontant vers le nord-ouest en direction de Pyrgos. Les montagnes s’éloignent pour laisser place à la plaine que traversent de larges routes. La circulation se fait plus dense, le conducteur grec étant un peu du genre fou du volant, la prudence est à son maximum.

Mais en chemin Miss calamité nous rattrape et ne nous quittera plus… Le retour est ponctué d’arrêts capricieux de Madame BMW, mais à chaque fois la chance met sur notre chemin des personnes qui nous aident à redonner de l’énergie à la moto.

C’est au coucher du soleil que nous arrivons au camping de l’Aguinera près d’Amaladia. Notre dernier camping en Grèce, où nous retrouvons des amis de Lille qui parcourent le pays en camping-car et en side-car Zeus. Nous fêtons mon exploit, même s’il n’est pas terminé. Nous profitons de ces derniers jours de farniente pour emmagasiner du soleil, nous baigner dans cette mer accueillante et profiter des soirées étoilées.

Nous sommes le mercredi 24 août, il est 11h30 et dans deux heures nous prenons le bateau du retour, le tour du Péloponnèse sera bouclé dans 80 km. J’enfourche la moto avec un petit pincement au cœur, mais avec de si beaux souvenirs, le voile de tristesse sur mon visage se dissipe très vite. Je jette un dernier coup d’œil dans mon rétro.

Nous reprenons le bateau et laissons ce pays magnifique et magique. Après 21h de mer, nous rejoignons la côte Italienne. Nous quittons le bateau, plus de problème pour moi pour descendre la rampe grâce à tout ce que j’ai expérimenté pendant mon voyage !

Nous reprenons l’autoroute italienne avec toujours ces automobilistes un peu fous. Mais nous n’avions pas fait attention Miss calamité s’est installée dans les bagages de Madame BMW : après 150 km, la moto s’immobilise et décide de ne plus redémarrer.

Rien à faire, nous sommes obligés de laisser Madame BMW chez un concessionnaire, qui la réparera la semaine suivante. Nous faisons le tri de ce que nous emportons comme bagages, car ma très chère Triumph va nous ramener, Jean-Mi et moi !

Duo
Et je conduis. C’est une nouvelle expérience pour moi que de piloter la moto chargée à bloc et avec un passager. Je sens le poids derrière moi, le pilotage est différent, je dois maintenir la moto un peu plus fermement. Nous alternons la conduite, car la place de passager n’est pas confortable.

Nous quittons Imola au sud de Bologne assez tardivement, ce qui nous oblige à dormir une dernière fois en Italie, puis montée vers le col du Mont-Cenis dans les Alpes et retour vers la plaine française. Nous passons une dernière nuit dans un camping, près de Bourg-en-Bresse. Les gérants sont charmants, ils nous offrent un café au réveil en nous racontant qu’il y a régulièrement des motards qui viennent dans leur camping et qu’ils aiment l’ambiance motarde.

Motards ch’tis en vadrouille
Jean-Mi leur offre un autocollant de l’association Kiqincoup Tetoupal dans le Nord, connue pour son calendrier légendaire et ses émissions sur Radio Campus Lille tous les dimanches matins, auxquelles parfois je participe.

En arrivant à Reims, je tiens à reprendre le pilotage de ma Belle, je veux être au guidon pour l’arrivée, c’est important pour moi de boucler cette boucle. J’explose de joie en arrivant, tape dans la main de Jean-Mi et donne une petite tape sur mon réservoir. Je remercie ma Triumph. Elle m’a conduite fidèlement tout au long de ce beau voyage, qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.

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