En images

Iles sanguinaires grain de sable

Ajaccio, première ville de l’Empire

La place Foch, appelée aussi Place des Palmiers est un écrin à la mesure du faste impérial. Au fond, dominant la fontaine aux quatre lions, se dresse la statue, un peu mégalo, de Bonaparte en premier consul. Si la fontaine est réalisée en granit, la statue, elle, est en marbre blanc.

A Ajaccio, tout baigne dans le culte napoléonien : Statues, rues, musées, souvenirs sont dédiés à l’empereur. La ville est claire, propre, accueillante. Des vestiges plus anciens (Ajaccio a été fondée par les Génois en 1492 avec la construction de la citadelle-au départ simple donjon sur une enceinte basse-) sont admirablement mis en valeur et la visite de la cité est un plaisir.

Parmi les endroits remarquables, citons la Place Foch (place des Palmiers) dominée par la statue en marbre blanc de Bonaparte premier consul, qui se dresse sur la fontaine aux quatre lions. Deux autres monuments religieux retiennent l’attention, il s’agit de la cathédrale construite de 1554 à 1596 qui renferme un retable aux incrustations de marbres rares, un maître autel de marbre blanc et marqueterie de marbre. Egalement la chapelle de la Vierge de la Miséricorde qui fût érigée en 1752 à la suite de la grande peste de 1656 qui épargna la ville.

Trônant majestueusement au sommet d’un escalier présentant gravé les victoires de l’empire, Napoléon, comme il se doit, occupe une situation pour le moins dominante.

La Place d’Austerlitz avec sa statue de Napoléon en bicorne, dressée au sommet d’un escalier monumental sur lequel sont gravées les victoires et les réalisations remarquables du règne, est incontournable. Il ne faut pas oublier la Maison Bonaparte où l’empereur vit le jour le 15 août 1769, au cœur de la ville génoise.

Installée en Corse depuis le XV° siècle, la famille Bonaparte a occupé cette maison dés 1682. Elle fut l’enjeu de nombreuses rivalités et symbolise l’ascension sociale de Charles Bonaparte et Létizia Ramolino, parents de Napoléon.

Les Calanches de Piana

Les roches rouges abruptes et découpées plongent dans la mer dans un émerveillement de couleurs. La route est tellement étroite et sinueuse que deux bus ne peuvent se croiser, les obligeant à de longues et périlleuses marches arrières jusqu’à des refuges taillés dans la montagne.

Partant d’Ajaccio vers le nord, la D81, elle aussi traverse des paysages remarquables. Franchissant des cols (boccas, en termes du pays) culminants à plus de 400 m, elle redescend sur le littoral ouest, longeant le golfe de Sagone avec sa mer d’émeraude et ses plages de sable blanc jusqu’à Cargèse. De là, elle remonte en zone montagne avec des passages à plus de 400 m (bocca de San Martino à 433 m) pour arriver au village de Piana perché à 433 m et commandant l’accès aux calanques qui portent son nom.

Cet endroit où les roches rouges abruptes plongent dans la mer offre une vision magnifique qui n’est pas sans rappeler l’Esterel et la Corniche d’Or entre Saint Raphaël et Cannes. Sans doute l’endroit le plus photographié de Corse.

Bonifacio, le charme absolu.

Vue depuis la mer, la Citadelle de Bonifacio offre sa stature impressionnante.

Bonifacio et une ville remarquable. Construite à partir de 830 par les Génois, elle présente des trésors exceptionnels. Une visite en bateau est incontournable. On y découvrira la grotte en forme de bicorne de Napoléon, la grotte à ciel ouvert dont les contours du plafond ressemblent à la Corse, le "grain de sable" rocher isolé par l’érosion à quelques mètres de la falaise, le "gouvernail de la Corse" autre rocher taillé par la mer à l’extrême sud et semblable à un gouvernail et les surprenants Escaliers du Roy d’Aragon.

Cette diagonale rectiligne est un escalier de 187 marches.

La légende dit que ces 187 marches taillées à pic dans la falaise ont été creusées en une nuit par les soldats du roi d’Aragon Alphonse V lors du siège de la ville en 1420.
Au sommet se dresse maintenant un quartier résidentiel avec vue imprenable et où l’actrice Marie José Nat possède sa demeure.

Michel Marcand correspondant 84

Prochains sujets : la légende de la tête de maure
La Corse et la sécurité routière

Publicité

Commentaire (0)