D’un côté un Piper PA 18 de 150cv pour 550 kg et de l’autre un 900 CBR dopé aux chevaux. Joël Vaquier maîtrise les deux sans faillir. Mais les contraintes ne sont pas les mêmes.

Joël fait le tour de sa machine, en inspectant méticuleusement chaque pièce, chaque membrure, c’est la procédure habituelle que chaque pilote se doit de faire avant d’embarquer à bord de son « zinc ». « C’est Ok », dit-il avant de le pousser hors du hangar. Les 550 kg de l’appareil ne semblent qu’un fétu de paille entre ses mains.

Un Piper PA 18, biplace monomoteur de 150 cv « De quoi atteindre quand même 160 km/h, il n’en existe que trois en France ». « Et il date de 1963 ! ».

Ce zinc a toute une histoire, « il a servi comme avion de reconnaissance dans l’armée américaine. Puis les compagnies pétrolières l’ont utilisé en Afrique, car il est capable de se poser sur la moitié d’un terrain de football ! A l’époque, la publicité disait : le seul avion qui se déplace avec son propre aérodrome ». C’est dire !

« Après le décollage, il faut rapidement prendre de l’altitude et dépasser l’horizon artificiel », explique Joël dans les écouteurs. En effet, il est recommandé aux petits avions civils de voler à une altitude comprise entre 150 et 300m pour être identifiés par les appareils militaires. « Il faut aussi que l’on puisse les voir arriver et nous écarter de leur route. Si jamais on est pris dans les turbulences d’un Transall ou d’un Mirage qui vole à 600km/h, le risque de se faire retourner est grand. »

Normal, le Piper PA 18 est un avion tout en toile. « Mon avion ne dispose pas de radar. Toute la navigation se fait à vue dans un rayon de 100 km autour de notre point d’attache. »

Le PA 18 peut décoller et atterrir sur une distance de 65 mètres, même sur un terrain en dévers !

En dehors de cette quête les yeux ouverts, il n’y a que peu de choses à surveiller à bord d’un zinc. « Il faut simplement garder l’oeil sur le mano de température d’huile. »

« Les contraintes ne sont donc pas les mêmes que lorsque je roule à moto ».

« Un jour, avec mon frère et deux copains on voulait aller au Bol d’Or} (qui se tenait encore au Castellet), on est entré dans le magasin et on est ressorti avec quatre Honda 900 !! »

De quoi outrepassé la légalité. « Mais que sur autoroute ! Désormais, je me suis assagi. Surtout depuis que je suis allé voir les courses sur l’Ile de Man. D’ailleurs, je ne vais plus en voir d’autres. », commente Joël qui compte tout de même 18 visites au Bol d’Or.

« L’avion, c’est un des dernier espace de liberté, tandis que la moto c’est bien pour le coup de pied au cul qu’elle te donne. Mais maintenant il faut faire gaffe aux radars. Depuis, une BM K100 LT est venu rejoindre ma CBR, j’arrive aussi bien à destination et surtout moins fatigué, surtout à 130km/h de croisière ».

« Du coup, la moto est vraiment devenue une autre forme d’évasion pour moi. J’ai en projet d’aller voir le Cap Nord, la Scandinavie et l’Irlande, me taper 9.500 km en trois semaines sur ma BM. »

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