Soudain, au détour d’un virage, on découvre une vue plongeante sur Saint-Cirq-Lapopie, ce village qui s’accroche à cent mètres au-dessus du Lot. Revenue le long du lit de la rivière, la route ombragée associée à l’humidité du cours d’eau est la bienvenue par les temps de fortes chaleurs.
Le majestueux château de Cénevières semble indifférent au temps ; il a connu tant de belligérants à travers les siècles... De retour sur la rive droite, voici Cajarc, rendue célèbre par diverses personnalités dont, au hasard, l’ami Coluche.
Ponctuées par les villages de Monbrun et de Saint-Pierre-de-Toirac, les courbes quasi parallèles de la route, de la rivière et de la falaise conduisent en douceur à Figeac.
Au hasard du dédale de ruelles, on découvre une architecture médiévale parfaitement préservée. Champollion, qui, le premier, parvint à décrypter les hiéroglyphes égyptiens, naquit ici en 1790.
Demi-tour vers la vallée du Célé, éponyme de cet affluent du Lot qui y coule en une nouvelle succession de méandres. Parfois la vallée s’élargit et offre un sol fertile aux cultures. D’autres fois, elle se resserre et les villages s’accrochent alors à la paroi.
On y aperçoit même quelques grottes fortifiées. Ces lieux de calme et de sérénité ont pour nom Espagnac, Sainte-Eulalie, Marcilhac ou Cabrerets.
Plus calme encore, la grotte préhistorique de Pech Merle avec ses 1 200 mètres de galeries.
Changement de décor pour rejoindre le causse du Quercy. Par endroits, la forêt dense enserre le ruban d’asphalte de ses chênes et de ses châtaigniers.
Passé Labastide-Murat, la végétation se raréfie, les pierres retirées des prairies ont servi à construire les murets ou encore les gariotes, ces cabanes de pierre qui, jadis, abritaient les bergers. Les brebis « à lunettes », appelées ainsi à cause de leurs taches noires autour des yeux, s’y plaisent toujours et le grand lézard vert détale devant les roues.
A gauche en sortie de virage, un canyon découpe le plateau calcaire, Rocamadour semble suspendu dans le vide. La limite nord du causse n’est pas loin, marquée par la vallée de la Dordogne que l’on rejoint à Belcastel. Falaises, superbes points de vue et pays de la noix. Les sept tours de Martel méritent de s’éloigner un peu de la vallée pour reprendre ensuite un roulage bucolique en sous-bois.
Carennac, Loubressac et Autoire ont en commun de présenter un enchevêtrement de toits aux perspectives troublantes.
Dans la plaine, le château de Castelnau offre une vue panoramique du haut de son promontoire et se pare de tons ocres dès le coucher du soleil.
Le cirque d’Autoire et sa cascade permettent de s’imprégner d’une nature authentique. Dernier délice : se laisser descendre vers Saint-Céré l’esprit plein d’images, avant de mettre un terme à ce circuit si riche de paysages, d’histoire mais aussi de saveurs.
Et même si les routes incitent quelquefois à prendre de l’angle, n’oubliez tout de même pas de prendre votre temps.
