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Le 22 mars 2022, la société exploitante du circuit de Bordeaux-Mérignac (GTRS) est expulsée pour cause "d’occupation sans droit ni titre". Sébastien Badard, gérant de GTRS, s’est pourtant justifié de travaux de mises aux normes et du règlement des loyers d’exploitation de l’infrastructure. Aussi, le circuit sert de piste de formation à la conduite pour de multiples entreprises et organisations, telles que la Police nationale, Thales et Dassault. Un lieu et outil d’utilité publique donc, qu’Alain Anziani, maire de Mérignac, ne souhaite pas considérer.


Manifestation contre la fermeture du Circuit de Mérignac : une mobilisation massive

À l’appel de la FFMC 33, un cortège de nombreux motards, automobilistes et amateurs de sports mécaniques s’est réuni le samedi 9 mars 2022 aux abords du circuit. Sur place, la manifestation est un succès, en témoigne l’abondance des participants et des médias locaux.

Marianne Grand, coordinatrice de la FFMC 33, souligne la nécessité d’une telle infrastructure dans la région. En effet, le circuit de Mérignac est à la fois une soupape de sécurité face aux runs sauvages, mais aussi un lieu d’apprentissage, d’exercice et de sensibilisation à la sécurité routière.

« 60% de l’activité du circuit était centré sur la sécurité routière explique Nicolas Badard, gérant de la société GTRS, à nos confrères de Sudouest. Le circuit, ce n’est pas que faire des tours. Mon métier, c’est la formation, apprendre aux gens à bien rouler. »


La FFMC 33 rencontre le maire de Mérignac

Bien que l’objectif soit de sauvegarder le circuit, Marianne Grand interpelle la mairie de Mérignac afin de trouver une alternative. De fait, le jour même à 11h30, Alain Anziani reçoit une délégation composée de la FFMC 33, de la FFM (Fédération Française de Motocyclisme), de la Ligue Moto Nouvelle Aquitaine, du MC Hexagon 33 et du MCBA (Moto Club Bordeaux Accéleration).

Plusieurs arguments sont avancés par la mairie pour justifier cette fermeture. La plainte des riverains en premier lieu, pourtant minoritaire : sans événements mécaniques, les commerçants des alentours perdront au change. Aussi, le maire estime que "GTRS doit de l’argent" à la ville de Mérignac, bien que la responsabilité incombe à "Piste SR", l’ancienne société exploitante du circuit. Enfin, Alain Anziani souhaite transformer les 15 hectares en aire d’accueil pour les gens du voyage. Ceux-ci ont par ailleurs manifesté un premier désaccord, le secteur étant pollué par l’aéroport, la piste de karting et les restes de l’incendie de l’usine Prodec Métal depuis 2020. En ce sens, un courrier de leur part devrait être transmis à la mairie afin de contester ce choix.

Quant à la conclusion de l’entretien, Alain Anziani campe sur ses positions, mais promet d’apporter un soutien pour relocaliser le circuit. « Avec quels moyens, sachant que le circuit de Mérignac existe déjà ? » rétorque la coordinatrice de l’antenne de Gironde.

La FFMC 33 ne lâchera rien et continuera d’agir sur le terrain. Elle envisage de fédérer toutes les associations auto-moto, riveraines, commerçantes et toutes les organisations s’exerçant sur le circuit.

Pour signer la pétition contre la fermeture du Circuit de Mérignac, c’est par ici.

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