Dans la nuit du mardi 28 juin au mercredi 29 juin 2022 au Luxembourg, les états membres de l’Union Européenne se sont mis d’accord sur la fin de la mise en vente des véhicules thermiques neufs (voitures et utilitaires) dès 2035 en Europe. Selon la feuille de route de l’UE, l’objectif est toujours d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. De fait, la seule alternative pour les constructeurs sur le vieux continent sera l’électrique ou l’hydrogène. Les véhicules dits "de niche" ne commercialisant que 1000 véhicules par an bénéficieront d’une extension de 5 ans pour se conformer à ces normes "zéro émission".

Quant au deux-roues motorisé, il n’est (pour l’instant !) pas visé par la mesure...


Négociations et alternatives en pourparlers

Outre des négociations à venir entre les eurodéputés et leurs positions sur le texte de l’exécutif européen, des pays tels que l’Allemagne, l’Italie, la Bulgarie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie dénoncent un délai de transition énergétique bien trop court. Cette coalition réclamait un report de 5 ans afin d’écarter « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’UE envisage aussi une alternative pour les carburants synthétiques ou les hybrides, seulement si l’absence d’émissions de gaz à effet de serre peut être atteint.

"Nous sommes technologiquement neutres. Ce que nous voulons ce sont des voitures zéro émission", explique le vice-président de la Commission chargé du Pacte Vert. "A l’heure actuelle, les e-carburants ne semblent pas une solution réaliste, mais si les constructeurs peuvent prouver le contraire à l’avenir, nous serons ouverts".

Un tel pari est-il techniquement possible pour les constructeurs automobiles ? Et plus globalement, quels seront les dommages collatéraux pour les ménages français les plus modestes, déjà touchés par des ZFE (Zones à Faibles Emissions) de plus en plus restrictives ?

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