Il y a trente ans jour pour jour, disparaissait l’un des pilotes français les plus emblématiques : le 12 août 1980, Patrick Pons décédait à l’hôpital de Northampton, suite à une chute au Grand Prix d’Angleterre, à Silverstone, deux jours plus tôt.

Le ski ou la moto ?!
Patrick Pons, sportif accompli, aurait pu faire carrière dans le ski, un sport pour lequel il était doué. Mais à 18 ans, il fait le choix de la moto, « qui pour moi était plus importante que la compétition de ski », déclarait-il dans une interview au magazine Motoplay, en 1980.
En 1971, à Montlhéry, il décroche sa première victoire. Il débute sa première saison complète en 1972, sur une Kawasaki H1 R, sans concrétiser. Mais la même année, il s’engage au guidon d’une 350 S2 à la Coupe Kawasaki-Moto Revue, qu’il remporte.

De quoi se faire remarquer par un certain Jean-Claude Olivier, le boss de Somauto, l’importateur Yamaha en France. Il intègrera le team Sonauto aux côtés de Christian Bourgeois en 1973, pour terminer 11e au championnat du monde de vitesse 250 cm3 et 13e en 350 cm3. Il progressera et terminera 3e dans les deux catégories la saison suivante.

Champion du monde et vainqueur à Daytona
En 1975, il se diversifie et s’attaque à la Coupe FIM 750, dans laquelle il remportera deux victoires, se classant troisième au général à la fin de la saison. De 1974 à 1977, il s’engagera dans la mythique épreuve de Daytona, partant même de la première ligne en 1977. Il est contraint à l’abandon sur problèmes mécaniques en 1974, 1975 et 1977, mais terminera 5e en 1976.
En 1979, il décroche le titre de champion du monde 750 cm3, avec trois victoires à son actif. Quelques mois plus tard, le 1er mars 1980, il domine les Américains chez eux : il s’offre la victoire à Daytona, devenant ainsi le troisième européen à réussir cet exploit, après Giacomo Agostini et Jarno Saarinen.

La carrière de Patrick Pons s’arrêtera brutalement, le 10 août 1980, au Grand Prix de Silverstone : il chute lourdement dans un virage se prenant à 240 km/h, sa moto et celle de son compatriote Michel Rougerie se heurtent. Patrick décèdera deux jours plus tard, à 22 heures, à l’hôpital. Un grand pilote qui valait bien un petit hommage.

Documentation : Bike70.com

Publicité