Bien évidemment, cette deuxième solution est la plus agréable en moto mais demande au moins quatre fois plus de temps… et d’énergie par fort vent. Les paysages et les routes sont en revanche magnifiques, les vues panoramiques nombreuses et l’isolement certain.
Parmi les endroits les plus extraordinaires, on peut compter les falaises de Flaman-ville, le Calvaire-des-Dunes (dans le massif dunaire de Biville), le site naturel du Nez-de-Jobourg et surtout, en remontant vers Goury, la splendide D401 qui longe la magnifique Baie d’Ecalgrain.
Le petit hameau de Goury, au cap de la Hague, est la pointe la plus au nord de la balade. Les tempêtes se montrent ici effrayantes, et bien des navires ont été drossés sur la côte, attention donc en cas de vent fort. La D45, de Saint-Germain-des-Vaux à Omonville-la-Roque, est une route minuscule inscrite en vert sur la carte Michelin : c’est peu dire ! Port-Racine, l’Anse-St-Martin, ou encore la pointe de Jardeheu sont une succession de lieux magiques ; la route, elle, suit avec insouciance le relief souvent escarpé.
Il est bon parfois de laisser la moto pour se lancer dans une escapade sur un des nombreux sentiers qui longent la mer. Toujours en suivant cette D45, on arrive à Cherbourg, la capitale des lieux.
La ville est un important port militaire, commercial et de plaisance. N’hésitez pas à visiter la Cité de la Mer ou encore à faire le tour de la rade, la plus grande d’Europe, avec un bateau.
Changement de cap, mais aussi de paysage, en direction de Barfleur et du Val-de-Saire par la D116. Contrairement aux côtes abruptes et austères de l’ouest, ici le paysage est plus paisible.
Toujours sur cette route, à ne manquer sous aucun prétexte, les sites de Cap-Lévy et la Pointe de Barfleur, ainsi que leurs phares respectifs. Barfleur enfin, un des plus charmants ports de pêche français, s’impose comme une étape obligée, pour visiter son port et ses ruelles.
Pour se rendre à St-Vaast et l’île de Tatihou, dernière étape de ce voyage, emprunter la D1 et la suivre… jusqu’au bout.
Dans le nord du Cotentin
Voilà une terre de contrastes et de couleurs, de doux bocages et de côtes escarpées, de ports pittoresques et de phares majestueux… Par endroits, comme à la pointe de la Hague, le voyageur a l’impression de se retrouver au bout du monde.
La balade débute par la ville de Valogne, le centre de la presqu’île et non sans avoir pris le temps de visiter l’Hôtel de Beaumont. De là, prendre la D902, une route un peu monotone et presque toujours droite, jusqu’à Bricquebec et son château fort ainsi que son joli et animé marché du lundi.
C’est à partir d’ici que l’on commence à véritablement découvrir le Cotentin. Par la D900, on arrive à St- Sauveur-le-Vicomte, ville historique et commune du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Direction ouest ensuite, en prenant pendant quelques kilomètres la D15 et bifurquer à droite en suivant la D130.
Cette route, bien plus agréable, vous mènera jusqu’à Port-Bail en empruntant la D264. Ce port constitue dans ce circuit la première rencontre avec l’océan ; on ne le quittera presque plus. Par les petites routes qui traversent les villages de St-Georges et St-Jean, aller jusqu’à Barneville-Carteret, une des plus anciennes stations balnéaires françaises.
Sous l’éclat de son phare, les bateaux prennent leur cap vers les îles Anglo-Normandes. À partir d’ici et pour remonter vers le nord en direction du cap de la Hague, deux possibilités‑ : soit en suivant la grosse D904 et en plongeant de temps en temps à l’ouest vers la mer, soit en remontant la côte par un inextricable réseau de petites routes.