Lui-même motard, le député Sacha Houlié (LREM) est convaincu du bon sens de la circulation interfiles. De fait, soutenir le combat de la FFMC (Fédération des Motards en Colère) pour sa légalisation est une évidence.

Voici la question écrite déposée récemment à l’Assemblée nationale, auprès du ministère de l’intérieur :

« Le 31 janvier dernier, l’expérimentation de la circulation dite interfile pour les deux-roues motorisés a pris fin. Contrairement à l’interprétation qui a pu être faite, il ne s’agit pas d’une interdiction de cette pratique qui n’a pas, pour l’heure, été autorisée. Toutefois, cette étape devrait conduire les pouvoirs publics à s’interroger sur l’opportunité de légaliser définitivement la circulation interfile, comme l’ont demandé près de 15.000 motards lors des rassemblements organisés le 20 février. Au terme de l’expérimentation, il est apparu que la circulation interfile a pu être introduite dans les formations aux permis de conduire et d’édicter des règles de bonne conduite. Ces dernières sont d’ailleurs respectées puisque le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) observe une très forte diminution des comportements extrêmes (vitesse très excessive, attitude agressive’). Du point de vue de l’accidentologie, les rares accidents graves l’ont été à raison d’infractions aux règles de bonne conduite édictées. Par ailleurs, pour constater une augmentation d’accidents, le CEREMA n’a tenu aucun compte de la différence entre les départements expérimentant la pratique et ceux où elle n’était pas autorisée, pas plus qu’il n’a isolé les cas dans lesquels la circulation interfile peut être pratiquée (embouteillages). Cette erreur méthodologique ne permet donc pas de tirer de conclusions définitives à ce sujet. En tout état de cause, les deux-roues motorisés expérimentent depuis maintenant deux décennies la circulation interfile et cette pratique semble acceptée autant par les motards que par les autres usagers. Elle n’est d’ailleurs pas le seul aménagement au code de la route puisque de nombreuses dérogations ont été accordées à d’autres usagers afin de fluidifier la circulation. En conséquence, Sacha Houlié sollicite Monsieur le Ministre des Transports afin qu’il propose, dans les meilleurs délais, la légalisation de cette pratique devenue courante, ou à tout le moins une nouvelle expérimentation couvrant l’ensemble du territoire national. »

Suite à cette question écrite publiquement sur le site de l’Assemblée nationale, le gouvernement se doit d’y répondre durant les 3 mois suivants sa déposition.

Un tel soutien est de bon augure pour les milliers de motardes et motards s’étant mobilisés sur le territoire national, lors de la manifestation du 20 février dernier.

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