C’est au micro de BFMTV que la nouvelle ministre de la Transition écologique et ancienne membre d’Europe écologie les verts (EELV), Barbara Pompili, a fait part de sa volonté de redéfinir les vignettes Crit’Air. « C’est une bonne base, mais il faut les adapter » a déclaré la ministre sans révéler les détails de cette adaptation à venir.

Nouvelles ZFE
Pour Barbara Pompili, la priorité absolue - avant même de requalifier les vignettes Crit’Air - est de déployer, avant la fin de l’année, les nouvelles ZFE (Zones à faibles émissions). Elles permettront de définir un périmètre géographique à l’intérieur duquel la circulation différenciée pourra s’appliquer, tous les jours comme à Paris et à l’intérieur de l’A86, ou uniquement lors des pics de pollution, selon des règles qu’édicteront les autorités locales.
Les 9 zones pointées du doigt par le Conseil d’État pour le dépassement des valeurs limites de pollution sont les suivantes : vallée de l’Arve, Grenoble, Lyon, Marseille-Aix, Reims, Strasbourg, Toulouse et Fort-de-France. Paris figure également dans cette liste, tant pour ses niveaux de dioxyde d’azote que de particules fines, alors même que des interdictions de circulation strictes s’appliquent depuis janvier 2017. Une « curiosité » à tout le moins qui atteste du caractère multifactoriel de la pollution dont la responsabilité ne saurait incomber aux seuls automobilistes et motards comme semble le croire l’équipe d’Anne Hidalgo.

Vers une classification (enfin) cohérente ?
Espérons que la nouvelle classification Crit’Air s’appuiera sur la seule norme Euro du véhicule et non plus sur la date de sa première immatriculation, comme c’est le cas aujourd’hui en l’absence de norme indiquée à la section V9. Une injustice au sujet de laquelle certains de nos lecteurs nous ont alertés. Nous avons effectivement pointé à plusieurs reprises cette incohérence qui a pu se traduire, pour certains usagers, par une interdiction de circuler alors même qu’ils étaient au guidon d’un 2-roues autorisé dans la ZFE. C’est ce qu’explique la FFMC dans cet article. En bonus, la Fédération indique comment procéder à la révision de la classe Crit’Air de sa moto.

Si l’on ignore tout de la future « critérisation » souhaitée par Mme Pompili - « un travail qu’on va faire dans le long terme » - , BFMTV croit savoir que la puissance du véhicule pourrait éventuellement rentrer en ligne de compte dans les paramètres d’attribution de telle ou telle Crit’Air. À suivre donc de très très près.

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La nomenclature actuelle, a été initiée en 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement. En l’absence de norme Euro sur la « carte grise » (section V9), c’est la date de 1re immatriculation qui fait foi.

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