Bilan occasion

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Occas Yamaha YZF 600 R6 : régler ses suspensions Occas Yamaha YZF 600 R6 : freins à surveiller Yamaha YZF 600 R6 : débridage perfectible Occas Yamaha YZF 600 R6 : finition de qualité

Contrairement à ses concurrentes qui rivalisent de bonnes manières pour se rendre conviviales, la R6 joue à fond la carte de la radicalisation. Aussi à l’aise sur route qu’un gros trail dans une zone de trial, cette Yamaha se révèle totalement entre les vibreurs. Un usage auquel bien peu d’exemplaires échappent et qui engendre un vieillissement précoce. Un choix judicieux pour qui dispose d’un cuir suspendu dans la penderie, d’une licence ad hoc pour fréquenter tous les paddocks de France et de Navarre, et d’un solide compte en banque pour garder l’engin en pleine forme…

A surveiller :

Difficile de dénicher une machine n’ayant jamais tâté du circuit… Reste à jouer franc jeu avec le vendeur pour déterminer si l’engin a juste été « recivilisé » pour la vente (habillage et accastillage flambant neufs, le reste à bout de souffle…). Tous millésimes confondus, l’échappement d’origine garantit le meilleur rendement moteur. Privilégiez un exemplaire toujours doté de cet élément, ou n’oubliez pas de le réclamer auprès du précédent propriétaire. Attention aux silencieux qui rendent le moteur encore plus pointu et aux collecteurs qui imposent la suppression de l’EXUP et de la sonde lambda. Ce type de modification impose souvent l’installation d’un boîtier additionnel chargé de « tromper » le calculateur, au détriment de la consommation (en hausse), de la souplesse (en baisse) et de la fiabilité (aléatoire). En utilisation extrême, plusieurs cas de casse grave ont été recensés. Perte de compression possible sur les modèles 2001-2002 (défaut de traitement de cylindres) et risque d’usure prématurée des coussinets de bielle sur les modèles 2008-2009 (claquements du bas moteur à bas régime). La consommation d’huile est à surveiller de près. Après l’essai routier, vérifier qu’aucune fuite n’affecte le circuit de refroidissement (surpression, défaut de purge, bouchon du vase d’expansion défaillant…). Rien d’anormal en revanche à ce que la sélection soit ferme et le changement de rapports souvent bruyant. Par contre, le verrouillage doit rester précis et stable sur tous les rapports (barillet de sélection endommagé, ressort détendu ou cassé). Les roulements de direction peuvent s’user prématurément (claquements sur les petits freinages répétés). Au niveau de l’habillage, vérifier que les pattes de fixation des caches latéraux ne sont pas cassées et que les optiques ne présentent pas de trace d’humidité résiduelle et/ou de buée (défaut d’étanchéité).

Points faibles :

Si le moteur ne rechigne pas à fonctionner à bas régime, les utilisateurs déplorent que la première partie du compte-tours ne permette pas d’assurer des reprises convenables. Un trait de caractère inhérent aux multicylindres de moyenne cylindrée, certes, mais qui grève nettement la polyvalence de l’engin. La position de conduite radicale, en bascule sur les poignets, et la selle symbolique (et dure !) rendent les évolutions en milieu urbain très pénibles et limitent les ardeurs des conducteurs sur long trajet. Tous millésimes confondus, les conducteurs les plus aguerris fustigent un avant trop léger qui entraîne une fâcheuse tendance à guidonner à l’accélération (délestage). Les propriétaires de machines sorties avant fin 2007 déplorent une boîte dure et bruyante (sauf ceux ayant déjà possédé une Yamaha…). Côté pratique, l’absence de jauge est souvent regrettée (même si la dernière version dispose d’un décompte avant passage en réserve). De même, la tension de chaîne sans graduations (avant fin 2007) et le contrôle du niveau d’huile par jauge à la place d’un hublot ne font pas l’unanimité.

Points forts :

La ligne acérée de la R6 fait chavirer les cœurs mais la première qualité louée par les utilisateurs c’est d’abord l’agilité de l’engin. La légèreté et la précision de la partie-cycle emportent tous les suffrages (même si certains déplorent une tendance à guidonner lors du délestage à l’accélération, voir « Pts faibles »). Des qualités rehaussées par des suspensions de qualité, réglables en tous sens (précontrainte, détente, compression) et qui s’apprécient pleinement entre les vibreurs. D’ailleurs, nombreux sont les propriétaires à franchir le pas et quelques-unes ont même exclusivement réservé leur machine à cet usage (voir « À surveiller »). Le caractère bien trempé du moteur fait l’unanimité (haut dans les tours s’entend, voir « Pts faibles »), tout comme le freinage, redoutable de puissance mais assez progressif pour que la majorité des utilisateurs souligne son bon feeling. Tous millésimes confondus, l’éclairage est jugé très efficace, tant en faisceau de croisement qu’en feux de route. Enfin, la finition de qualité, qui garantit une bonne tenue dans le temps, est unanimement appréciée. « Pas la peine de changer de moto tous les ans pour qu’elle reste pimpante », précise un amateur conquis !

Au baromètre de l’occasion :

Entre les amateurs qui craquent plutôt pour une neuve et ceux qui préfèrent partir à la recherche d’un modèle plus polyvalent (type CBR ou ZX-6R), la R6 ne déclenche pas les passions. Les promotions en cours sur les modèles 2010 tassent les cours. La cote s’en ressent inévitablement et les transactions s’effectuent 15 à 20 % sous la cote.

- Délai de revente : 2 à 3 mois
- Premier prix en occasion : 3 000 €
- Exemplaires immatriculés : 15 200

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