Essai

Directement empruntée au catalogue américain, la XVS Custom (qui perd son pseudo « Stryker » en traversant l’Atlantique) vient étoffer la gamme custom européenne de Yamaha.

Style épuré
Sorties du garage, les machines brillent à la lueur du timide soleil matinal. Longue (avec un empattement de 1775 mm) et basse, la XVS affiche un style épuré appréciable. Jantes à 5 bâtons, fourche inclinée à 40°, selle biplace et réservoir bien dessinés, sont autant de détails qui témoignent du bon goût de l’ensemble, qu’aucune tubulure superflue (les durites de liquide de refroidissement sont intégrées dans le bloc moteur) ne vient ternir. C’est en fait une version « chopperisée » de l’actuelle Midnight Star.

En route
Clef dans le contacteur, situé au-dessus du phare, le moulin s’ébroue dans un ronronnement sympathique mais presque trop timide. Pour commencer, une courte portion autoroutière suffit à rappeler les limites de ce genre de machine. Les pieds en avant et les bras écartés génèrent une prise au vent qui rend les vitesses maximales autorisées difficilement supportables. Contentons-nous donc d’un 110/120 km qui présente l’appréciable avantage de ne rien craindre pour son papier rose.

Heureusement, la XVS retrouve bien vite son terrain de prédilection : les départementales du mignon Vexin français. Le V-twin nippon de 1.300 cm3 y tracte avec entrain et se montre bien plein à bas régime, avec un couple de 10,5 m.kg atteint dès 3.000 tr/min. Il n’est pas avare en sensations et répond sans rechigner à chaque franc vissage de poignée.

Dure sur l’homme
La partie-cycle, classique de conception (cadre à double berceau, fourche standard), fait honnêtement le travail ; d’autant que la faible garde au sol propre au genre limite les excès de zèle. Seul défaut, la suspension arrière Monocross (pourtant munie d’une biellette censée apporter de la progressivité) ne ménage pas son pilote sur les routes défoncées. Toutes les aspérités sont directement retransmises dans les lombaires. Aïe !

Au moment de stopper les 293 kg de la machine, il ne faudra pas compter sur l’unique disque avant (un simple ralentisseur), et donc user aussi du frein arrière, sec mais efficace. À défaut de freinage combiné, vous devrez bien doser entre l’arrière et l’avant.

Verdict
À un peu moins de 11.000 €, les prestations de ce custom sont honnêtes, le niveau de finition et l’esthétique flatteuse, et les sensations appréciables. D’autant qu’elle reste l’un des seuls custom japonais de 1.300 cm3 du marché actuel. Que demander de plus ?

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