Essai

Si la Yamaha FJR 1300 « A » 2013 ressemble beaucoup à l’ancien modèle, beaucoup de choses évoluent. Le carénage est inédit, tout comme le bloc optique, la bulle, les déflecteurs latéraux réglables et le flux aérodynamique dans le « cockpit ». Le tout pour une meilleure protection du pilote.

Il y a aussi les aides électroniques : ride by wire permettant deux cartographies moteur (Touring et Sport), antipatinage (déconnectable) et cruise control, deux fonctions bienvenues sur une GT. Enfin, les suspensions ont été raffermies et les pneumatiques changent.

Au guidon, la position est identique et la FJR reste une grosse GT accessible à tous grâce à une selle ni trop large ni trop haute. Autre bon point, le nouveau tableau de bord, clair, lisible et plutôt esthétique. Les premiers tours de roues, dans une banlieue ibérique bien chargée, nous rappellent que la FJR, c’est près de 300 kg tous pleins faits, alors gaffe…

Très protectrice

Mais c’est sur la route qu’une GT offre tout son potentiel ; sur ce point, la FJR ne nous vole pas ! Moteur puissant (146 ch à 8.000 tours), transmission douce et protection enfin à niveau : enquiller les kilomètres est une formalité.

Dommage, cependant, que le couple manque sous les 4.000 tours. Sur le dernier rapport, à 90 km/h (soit 3.000 tr/min), il est impératif d’en « rentrer une » pour dépasser en toute sécurité. Le couple maxi est disponible bien trop haut : 7.000 tours… Mais à l’épreuve des kilomètres, les progrès sur la protection et le contrôle des turbulences valent plus que cette carence aux bas régimes.

Attaquons maintenant les petites routes pour vérifier si la nouvelle venue offre le « Dynamic Touring Perfection » qu’on nous a promis… Et force est de constater que les suspensions revues apportent une tenue de route très « sport ».

La FJR autorise un rythme enjoué : une GT capable de rouler vite, très vite, jusqu’au rappel implacable des lois de l’attraction terrestre ! Une entrée de courbe trop sur les freins, une « correction » de traj’ dernier carat, voire un sur-freinage pour corriger un excès d’optimisme placent la Yamaha (et votre serviteur) dans une position délicate. Donc, conduite coulée-rapide indispensable pour en tirer la quintessence.

Verdict. Bonifiée, bien équipée d’origine et proposée à un prix « dans les clous », la FJR 1300 « A » se repositionne dans la course au podium de la meilleure GT du marché. Lors de ces 600 km d’essai, cette nouvelle mouture s’est montrée convaincante et prête à jouer chèrement sa place lors d’un prochain comparatif… qui ne saurait tarder !

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