Essai

Contrairement à bon nombre de roadsters de cette cylindrée, qui tiennent davantage du custom ou du cruiser, la conception et la géométrie de la MT respectent les usages de la catégorie roadster.

Relativement compacte, la Yamaha semble construite autour du massif bicylindre en V pour mieux le mettre en valeur. Du cadre en alu aux deux énormes silencieux en titane, en passant par le bras oscillant ou le bloc compteur, toutes les pièces sont taillées dans des matériaux nobles, pour coller à l’esprit brut de la machine.

À bord, le pilote se régale de cette atmosphère si particulière, accentuée par la mélodie enrouée et les douces vibrations du V-twin. La selle un peu haute et les 243 kg à sec ne jouent pas en faveur des plus petits. En revanche, la position naturelle, la douceur des commandes (embrayage hydraulique) et le bon équilibre facilitent la prise en main malgré l’imposant diamètre de braquage.

Le gros bicylindre délivre le maximum de son couple à bas et mi-régime. C’est bien simple, le roadster japonais crache l’intégralité de sa puissance entre 1 000 et 4 500 tr/min, et 80 % de cette courte plage d’utilisation revendiquent un couple supérieur à 13 m.kg. Autant dire que la Yam’ vous plaque les rétines au fond du casque à la moindre sollicitation de la poignée ! Cette réactivité permet aussi de cruiser tranquillement sur les derniers rapports sans toucher à la boîte de vitesses.

Mais la vraie force de la MT-01 provient de son châssis. L’empattement court et l’angle de chasse de 25° garantissent une vivacité redoutable pour la cylindrée. Relativement facile à inscrire en courbe, stable sur l’angle et dotée d’une garde au sol généreuse, la Yamaha se mène avec aisance et sans se désunir. Ses étriers avant six pistons (quatre auparavant) à montage radial offrent un mordant adapté. Dommage que la suspension arrière talonne facilement sur route bosselée et limite l’agrément et les ardeurs du pilote.

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