Bilan occasion

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Il y a toujours un avantage à arriver la première sur son segment, en témoigne la XJR 1300 qui a vu ses principales concurrentes jeter l’éponge une à une. La pionnière de la catégorie est même devenue une classique « vintage » qui propose le dernier 4-cylindres refroidi par air de la production.

Puissance

Son souffle est lui aussi devenu légendaire. Généreuse en caractère, la XJR pèche cependant par un manque de rigueur en utilisation musclée et une conso qui trahit son âge. Sa mécanique fiable encaisse les bornes sans problème, mais les premiers millésimes sont souvent à bout de souffle.

A surveiller :

Nombre de modèles injection vendus en 2007 et 2008 (n° de série : RP191-000346 à RP191- 001270) ont rencontré des dysfonctionnements moteur (à-coups, ralenti instable, calages). Le remplacement du TPS principal (Throttle Position Sensor) a été assuré en SAV (rappel début 2007 – pièce modifiée depuis cette date).

Les modèles corrigés ont été marqués d’une étoile sur la colonne de direction au-dessus du numéro de série. Sur les modèles à carbus, la pose de pipes d’admission issues du FJ (ou modèles adaptables, Ø 33mm au lieu de 28mm d’origine) permet d’améliorer la souplesse et les reprises. Attention, cette modif’ entraîne la relocalisation de la rampe de carburateurs 10mm plus près de la culasse sur les modèles produits après 2002. Cela impose de modifier les fixations de la boîte à air afin d’y raccorder les carbus. Le cas échéant, ce montage est à préférer à la pose d’une entretoise (risque de prise d’air).

Pot

L’échappement d’origine a tendance à se dégrader au niveau de la chambre de tranquillisation (corrosion perforante). Pour pallier les problèmes de tenue de route, une vidange de fourche s’impose tous les 12 000à 15 000 km (huile 15W conseillée). Certains utilisateurs l’ont améliorée par la pose de ressorts adaptables et/ou de cales de précontrainte. Des astuces à privilégier.

Partie cycle

Les roulements de partie-cycle s’usent prématurément (roues, colonne de direction, bras oscillant). Traquez les jeux parasites dès 25 000km et ne sélectionnez une machine de plus de 30 000km que si les articulations ont eu droit à une réfection. Les combinés d’origine de la version de base sont parfois HS dès 20 000km (modèles 1999-2002). Passé ce kilométrage, préférez une machine équipée de neuf. Les Öhlins s’usent moins rapidement (50 000km en moyenne) et sont entièrement reconditionnables.

Points faibles :

La tenue de route parfois approximative rend plus d’un propriétaire furieux. Entre les difficultés à régler correctement les suspensions (trop souples), l’influence néfaste des équipements additionnels (top-case, pare-brise) et les effets liés au choix et à l’usure de la monte pneumatique, il y a de quoi s’arracher les cheveux et se faire quelques frayeurs (amorces de guidonnage à faible allure et louvoiements lorsque le rythme s’accélère).

Boite dure

D’aucuns regrettent que la boîte de vitesses, bien que précise, s’avère rugueuse et bruyante (rien d’alarmant pour les habitués de la marque…). Beaucoup de propriétaires soulignent que la consommation s’avère gargantuesque lorsque l’on « cravache trop » (plus de 10l/100km !). Un critère qui peut mettre à mal l’autonomie (moins de 200km) et les nerfs des utilisateurs, privés de jauge à essence jusqu’en 2007 et en proie à une jauge analogique qui manque de précision ensuite… Font aussi tiquer les xjristes l’absence de montre (avant 2007), la peinture fragile (attention aux sacoches aimantées) et les rétroviseurs trop petits et qui vibrent à certains régimes (toutes années confondues).

Points forts :

Ligne délicieusement rétro et gros « quatre-pattes à air » qui souffle velu, telle est l’équation qui fait chavirer les cœurs des propriétaires, souvent devenus des adeptes inconditionnels de la XJR. En effet, nombre d’entre eux avouent avoir déjà usé une 1200 cm3, voire parfois une 1300 cm3 d’un précédent millésime !

Position

Lorsqu’elle est bien réglée au niveau des suspensions et bien chaussée (voir Pts faibles), la XJR est une moto instinctive à mener, du fait d’une position de conduite assez droite, et qui fait vite oublier son poids. Mieux, son centre de gravité placé bas et sa judicieuse répartition des masses associés à la souplesse moteur lui permettent de se mouvoir sans peine en milieu urbain. Le freinage, progressif et puissant, rassure. La place passager fait l’unanimité (selle confortable, repose-pieds assez bas, large poignée de maintien). Les crochets d’arrimage sous les flancs et l’emplacement pour l’antivol sous la selle facilitent le quotidien. La béquille centrale d’origine est appréciée, particulièrement au moment d’entretenir la chaîne secondaire (graissage, tension).

Au baromètre de l’occasion :

Très largement diffusée, la XJR abonde sur le marché de l’occasion et les cours s’en ressentent. D’autant que l’engouement pour ce type d’engin s’étiole inexorablement. Les transactions s’effectuent donc 15 à 20 % sous le tarif de référence. Seuls les modèles faiblement kilométrés et accessoirisés tirent leur épingle du jeu.

  • Délai de revente : jusqu’à 3 mois
  • Premier prix en occasion (s) : 2 500€
  • Exemplaires immatriculés : 20 500

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