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Essai Yam 1000 R1 2009 sur la piste d’Eastern Creek

Essai de la Yamaha YZF 1000 R1 2009 en Australie sur le circuit surchauffé (40°) d’Eastern Creek. Un tour complet aux coudes à coudes entre R1... et R1 ! Et toujours l’analyse détaillée de la machine par notre essayeur Axel.

- La canicule (45° à l’ombre, 100° au sol !) du circuit d’Eastern Creek, en Australie, nous a moins frappé que la position sur la machine. Bracelets reculés de 10 mm, selle avancée de 7,5 et repose-pieds de 10 : la R1 s’est encore radicalisée. Ajoutons des demi-guidons assez écartés et ouverts, et la machine fera le bonheur des kinés !

- Pressons le bouton du démarreur. Les échappements laissent filer une sonorité envoûtante, qui nous séduira jusqu’à la fin de l’essai : le calage Cross Plane du moteur est un régal pour les sens.

- Tours de reconnaissance de la piste passés, la vitesse de passage en courbe augmente. Elle laisse entrevoir le caractère du bouilleur : rondeur et facilité d’utilisation sont sans doute ses principaux traits. Creux sous les 4.500 tours (alors qu’on attendait mieux de ce calage), il se réveille en fanfare vers les 5.000.

- Le bloc Cross Plane envoie fort au seuil des 7.000 tours, mais sans violence. Puis il grimpe jusqu’à la zone rouge sans aucun « pic » d’hystérie, signature habituelle des quatre-cylindres. Comportement faussement placide : on a l’impression que le moteur ne pousse pas, mais on est souvent surpris par le rupteur. Et les courbes ramènent rapidement à la réalité !

- Rond et placide. Des termes rarement associés aux « 4-pattes » japonais, réputés agressifs et performants. C’est à la fois la force et la faiblesse de ce moteur : en « libre », il est efficace, mais son caractère est par trop policé... Les prochains essais sur route trancheront pour ce qui est de la version bridée.

- S’il n’a rien de révolutionnaire, le châssis n’amène pas de critique. On retrouve les qualités d’une hyper-sport : agilité, vivacité, précision.
- Il ne sera bien sûr pas aisé d’en tirer le meilleur et il faudra s’investir pour domestiquer une tendance à se raidir en entrée de courbe sur les freins, ainsi qu’une certaine inertie à l’abord des épingles et autres pif-paf.
- Mais une fois la moto « posée » en courbe, la stabilité est irreprochable grâce au travail des suspensions et à la précision du train avant.

- Le freinage est globalement excellent, mais on regrettera un avant presque trop puissant et un arrière (toujours) timide. Le frein arrière est pourtant fort utile pour stabiliser une moto en courbe…

- Verdict. Il y aura ceux qui loueront la facilité de la R1 2009, cette façon de rendre 182 ch aisés à gérer. Et il y aura les autres, pour qui le quatre-cylindres reste synonyme de violence, de combat permanent, voire de respect... sous réserve que la version 100 ch ne trahisse pas les caractéristiques de la « libre ». Quoi qu’il en soit, ce type de calage devrait mieux supporter le bridage que ses homologues calés à 180° (voir encadré « Clin d’œil technique » dans Moto Mag de mars) et ça, c’est un vrai plus.
- Hein ? le tarif ?!... à 15.290 €, il a évidemment explosé. Hors-jeu en ces périodes difficiles et vis-à-vis de la concurrence. Sans doute le prix de la différence...

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