Recettes préventives... Si la date de la vidange approche, pas de petites économies : effectuez-la avant le départ, pour affronter les chaleurs avec une huile neuve (étape 1). Dans un moteur refroidi par air, optez pour une haute viscosité à chaud : 10W-50 ou 15W-50, mais évitez les 20W-50 de bas de gamme à base minérale.
Si la batterie est du type à bouchons, son niveau est sûrement insuffisant (étape 2). Complétez-le à l’eau distillée pure. Vérifiez également le bon niveau du liquide de refroidissement, dans son bocal de réserve.
La conduite en duo avec bagages nécessite un réglage adapté du châssis (étape 3). Le ressort arrière, positionné entre 3/4 et max, sera une bonne base. Il maintiendra une garde au sol et une assiette correcte.
... et autres Précautions Avant de prendre la route, confiez tous les doubles des clefs (moto et cadenas) à votre complice. Refaites des exemplaires au besoin. Desserrez les cocottes de frein et d’embrayage, pour que leur levier puisse tourner en cas de petite chute au lieu de casser. Détectez une éventuelle crevaison lente en vérifiant la pression des pneus dans la quinzaine précédant le départ. Si elle a baissé deux jours plus tard, vous avez encore le temps d’effectuer une réparation « choisie ».
Équipement à prévoir Les seules mesures de pression fiables se font avec son propre manomètre de poche et non avec celui d’une station, dont vous ne connaissez pas la marge d’erreur. À défaut, en cas de pression lue excessive, ne dégonflez jamais vos pneus mais refaites la mesure à la station suivante.
Un kit de réparation tubeless est facile d’emploi et indispensable. S’il faut n’avoir qu’un outil, ce sera une pince multifonction, à becs longs. Adhésif toilé, fil de fer et colliers zip composent le tiercé gagnant pour rafistoler moto et matériel (bagages, camping, vêtements). Un mètre de durit transparente d’1 cm de diamètre (magasins de bricolage) vous permettra de dépanner par siphonage un collègue en panne d’essence ou vous-même. Enroulée sous un flanc de selle, par exemple, elle prend peu de place. Au besoin, une bouteille en plastique se trouve facilement...
Lingettes et cotons à démaquiller nettoieront peaux et écrans. L’inévitable bombe de graisse à chaîne est plus pratique en petit volume. Et une plaquette de bois large comme la main sécurisera si nécessaire le béquillage sur terrain mou ou en pente.
Dépannages et entretien en route Des coupures moteur répétées sur une moto à injection, surtout par grande chaleur, peuvent venir du filtre à essence colmaté et de la surchauffe moteur consécutive. Si un plein d’essence fraîche permet de repartir provisoirement, vous avez cerné le pépin. Une crevaison détectée à temps (pneu tubeless) peut être colmatée par une grosse vis courte prise dans le trou (Étape 5). Elle maintiendra un peu de pression pour rejoindre le prochain garage à allure lente.
Vérifiez le niveau d’huile chaque jour. Il baisse parfois plus rapidement qu’en usage boulot-dodo. De même, une forte chaleur incite à vérifier le niveau de la batterie et du liquide de refroidissement.
Le graissage de la chaîne chaude à l’arrivée (étape 6), bien plus efficace, évite également les projections qui se produisent après avoir graissé au moment de décoller.

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A retenir…
Par forte chaleur, vérifiez le niveau d’huile quotidiennement.
Un kit de réparation tubeless est indispensable.
Pneus gonflés et suspensions adaptées rendent la route en duo plus agréable et sûre.
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1 L’huile contenue dans un moteur « à air » peut atteindre, en été, des températures très élevées. Pour conserver une bonne viscosité, faites la vidange avant le départ et privilégiez une huile de grade à chaud 50, comme par exemple 15W-50.
2 L’été est une rude saison pour les batteries. Certaines sont encore du type non étanche. Un contrôle du niveau s’impose : en général, il en manque toujours ! Indispensable avant le départ. Quelques centilitres d’eau distillée peuvent ainsi éviter l’achat d’une batterie neuve.
3 Passager, bagages et routes de montagne nécessitent un réglage des ressorts de suspension. S’il existe à l’avant, établissez-le sur les bases données par le manuel ou, à défaut, pour qu’à deux sur la moto, la fourche s’enfonce
de 30 à 35 mm environ.
4 En cas de chute bénigne, un simple levier cassé peut empêcher de rouler. Un desserrage des cocottes de frein et d’embrayage permet souvent de sauver le levier. Réglez les vis pour que l’ensemble ne bouge que sous une franche traction.
5 Une grosse vis courte de ce type, trouvée en route ou sagement amenée d’avance, permet de colmater le trou d’un pneu tubeless crevé. La pression cesse ainsi de diminuer et permet de rejoindre très prudemment le prochain point de réparation.
6 Le graissage de la chaîne fait partie des charmes du bivouac du soir ! Effectué dès l’arrivée sur la chaîne chaude, il facilite l’étalement de la graisse, qui aura toute la nuit pour figer et ne pas s’éjecter en roulant. Le faible volume des minibombes de graisse est appréciable.