Essai

On ne change pas une équipe qui gagne, dit l’adage. Mais on l’améliore. Plutôt que de faire du nouveau pour du nouveau, la démarche de Triumph a été de peaufiner sa copie en se mettant – c’est rare – à l’écoute de ses usagers (et des essayeurs spécialisés !). Et il faut le dire, les changements vont tous dans le bon sens.

Côté technique, le déplacement de l’échappement vers le bas ainsi que l’allègement de certaines pièces a permis de « basculer » le poids sur l’avant (52% contre 49% auparavant). Du coup, l’équilibre de la moto tend vers une meilleure neutralité en dynamique.

Visuellement, l’arrière s’en trouve allégé et l’ensemble paraît plus fluide. Mais la machine progresse aussi côté aspects pratiques avec un logement pour un antivol, une clé codée, une jauge de carburant et un rayon de braquage amélioré : pile poil ce que l’on reprochait – les Français surtout – à l’ancienne machine !

À son guidon, la position est identique, et la mise en route confirme que l’on est en terrain connu : le « Triple » se cale sur une tonalité rauque accompagnée du sifflement aigu de la transmission primaire… on est bien au guidon d’une 675.

En ville, on apprécie la nouvelle première vitesse plus longue, une réponse aux gaz plus douce, et le rayon de braquage amélioré. Almeria (Espagne) dans nos rétros, les petites routes à flanc de montagne permettent de rentrer promptement dans le vif du sujet : la tenue de route et l’équilibre de la bête. Avec sa nouvelle répartition des masses, son poids moindre, ses Pirelli Diablo Rosso Corsa bien chauds, la Triumph nous sort le grand jeu et frise l’excellence.

Verdict. Vous l’aurez compris, cette nouvelle Street Triple 675 R place le curseur à un cran qu’il va être difficile d’atteindre par la concurrence… Plus belle, plus performante et proposée à 8.790 € en version « R » (moins cher que la Kawasaki Z 800 à venir…), la Street triple « R » 675 est la nouvelle référence du segment, tout simplement !

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