Essai

En fait, dorénavant, il y aura deux Bonneville au catalogue du fabricant anglais. La T100, « old school », avec ses jantes à rayons et sa roue de 19 pouces à l’avant. Celle-là, c’est pour ceux qui souhaitent rouler « néo classique-classieux » en affichant délibérément une image rétro. L’autre, la nouvelle, avec ses roues à bâtons « eighties replica » qui feront grogner le puriste, mais qui permettent de gagner du poids, de monter des pneus tubeless, mais aussi et surtout de changer la géométrie de la machine en passant de 19 à 17 pouces à l’avant.

Ce n’est d’ailleurs pas seule modification dont bénéficie cette moto. Le frein avant hérite d’un nouveau maître cylindre, d’un nouveau disque et d’un étrier flottant. Le guidon, plus petit, change de forme et la hauteur de selle passe de 775 à 748 mm. Bref, une Bonnie plus accessible, plus jeune, moins rétro, quoi.
D’ailleurs, la version de base c’est du blanc ou du noir, avec moteur noir.
Pour ceux qui ont des sous, la version SE affiche des carters alu polis, un bloc compteur/compte-tour et une jolie peinture deux tons. Une longue liste d’options vous permettra, moyennant quelques poignées d’euros, de personnaliser votre anglaise.

Trêve de palabres, ça donne quoi sur la route ces modifs ? Évidemment, sur les lacets qui grimpent vers l’Escarène et Sospel (Alpes-Maritimes), il faut se rendre à l’évidence : la machine est plus vive, plus facile à placer sur l’angle. D’ailleurs en remontant immédiatement après sur une T100, la différence est flagrante. Là où il fallait un peu d’effort pour inscrire l’ancienne en courbe, la nouvelle se place rien qu’en regardant la courbe. Un comportement qui ressemble davantage aux roadsters actuels. D’autant que le feeling spongieux du frein avant n’est plus qu’un souvenir. L’équipement de la nouvelle donne toute satisfaction, avec un senti naturel et un mordant convenable.

Plus joueuse donc, mais pas plus de garde au sol… Donc, lors des séquences arsouille, les repose-pieds souffriront un peu.
Pour le reste, c’est à dire le moteur, rien de nouveau. Il est toujours, souple, efficace, sans vibration et linéaire. Pour ceux qui déplorent sa trop grande discrétion, il est toujours possible de lui offrir un pot (homologué) qui, à défaut de transformer son caractère, modifie la perception qu’on en a. Et le son, c’est comme une BO au cinéma, ça peut tout changer !

Ce qui ne change pas, c’est la quantité impressionnante d’options et d’accessoires (une cinquantaine), dont quelques-uns auraient gagné à être livrés de série sur une machine de ce prix. Parce qu’à plus de 8.000 € le bout, une Bonneville n’est pas une machine d’entrée de gamme, un statut que l’on revendique d’ailleurs chez Triumph. Mais un petit effort sur l’équipement ne nuirait pas à l’image.

Publicité
Infos en plus