Pour concevoir cette version Touring, les ingénieurs ne se sont pas limités à greffer deux valises à la va-vite. Au contraire, toute la moto a été repensée pour une orientation plus routière.
D’ailleurs, les éléments conservés du modèle d’origine ne se comptent plus que sur les doigts d’une main : le moteur, les freins, le cabochon de feu arrière et… c’est tout !

En revanche, elle reçoit un nouveau cadre dont la géométrie facilite les manœuvres à basse vitesse, sans pénaliser la stabilité.
L’énorme pneu arrière passe de 240 à 180 mm pour accueillir les valises latérales sans trop élargir l’ensemble. La fourche, toujours dénuée de réglage, supporte de son côté un large pare-brise amovible.

Le réservoir intègre un gros compteur, mais perd 3 litres de contenance. On note également de nouvelles jantes alu, un sélecteur double branche, une selle confort ainsi qu’une impressionnante liste d’accessoires (70 pour être précis).

Attention, la bête a gagné en embonpoint : 362 kg contre 320 kg pour le roadster de base. En revanche, cette version fait valoir de réels arguments sur le plan du confort.
Le duo peut même s’envisager sereinement, le passager bénéficiant d’une selle procurant bonne assise et maintien. Tailler la route à deux sur la Rocket est devenu un vrai plaisir.

Le trois-cylindres au couple démoniaque répond toujours présent, toutefois le mapping a été modifié pour offrir une meilleure réponse à bas régime (21,2 m.kg à 2 250 tr/min contre 20,3 m.kg à 2 500 tr/min).
La machine conserve également ses excellentes prestations de partie-cycle, toujours surprenantes sur un bestiau d’un tel gabarit. Méfiance quand même, car louper un virage avec 362 kg sous les fesses ne pardonne pas ! Transformation réussie pour cette Rocket Touring.

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