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Essai Triumph 1050 Speed Triple : réussie !

Essai Triumph 1050 Speed Triple : le châssis entièrement revu et sa nouvelle géométrie de partie-cycle la rend encore plus efficace en courbe. Quant à la position de conduite, elle a gagné en confort. Cette Speed-T 2011 a tout compris !

L’enjeu ? Faire évoluer la machine sans perdre le « sel » unique de ce roadster sportif. Le résultat ? Les traits essentiels de la moto ont été conservés, mais de profonds changements ont eu lieu sur le plan technique.

(Encore) plus accueillante
La Speed Triple est donc immédiatement reconnaissable, avec sa ligne trapue, ses échappements courts au ras du « cul » et SA double optique, même si celle-ci a troqué ses rondeurs pour des formes elliptiques qui lui donnent un air plus agressif. Quant à la finition... Nous sommes chez Triumph : soudures aluminium impeccables, profondeur des peintures et des vernis et pléthore de détails bien vus (pattes guide-câbles, visserie inox, durites préformées épousant les carters, etc.). Alors pourquoi ces caches en plastique noir sur le devant et les côtés du réservoir ? Dommage...
Point de vue position de conduite, une selle plus basse et plus longue (bravo !) offre une posture agréable pour la plupart des gabarits, confirmée par un guidon large et bas juste ce qu’il faut. L’idéal pour un roadster sportif. Et c’est parti pour le magnifique tracé du circuit d’Ascari, dans le sud de l’Espagne, avant d’aller s’ébattre plus tard dans la journée sur les petites routes alentour. Let’s go !

Sportivement docile
Dès la mise en route du trois-cylindres, décibels et bonnes vibrations envahissent l’atmosphère, de quoi attendre patiemment la montée en température des gommes extra-tendres… On accélère le rythme... Alors, ce moteur ?
C’est l’élément qui a le moins évolué. Et il est toujours aussi sympa ce bloc : puissant, gras dans la zone 5000-8000 tours... En revanche, son inertie freine les montées en régime et on peine à tirer les 10.000 tours promis par le compte-tours (la puissance maxi étant d’ailleurs annoncée à 9 400 tours). Il faut donc s’appliquer à passer le rapport supérieur sans attendre le rupteur pour profiter de ces 133 canassons bien présents !

Mais le meilleur vient incontestablement du châssis. Une vraie révolution, qui traduit (et honore) le travail minutieux des ingénieurs anglais. Avec son report de poids sur l’avant, sa nouvelle géométrie et des réglages de suspensions « piste », la machine est transformée au point de tout accepter ! Entrées en courbe sur l’élan, sur l’accélération, freinages sur l’angle (forts ou légers)… le train avant ne bronche pas et seul le poids (215 kg avec le plein) et l’inertie induite arrivent à freiner les ardeurs du pilote.
Clairement, la Speed s’en sort avec les honneurs sur circuit, mais comme c’est plutôt sur la route que les Speed vont avoir à faire étalage de leurs qualités, nous avons offert à la nôtre une petite sortie de fin de journée, dans les montagnes environnantes de Ronda. Et comme on s’en doutait, cette petite escapade a rapidement confirmé les prestations de la belle, malgré le retour au réglage « route », un peu souple à notre goût, des suspensions.

Verdict
La nouvelle Speed Triple 2011 est une réussite, associant habilement performances, caractère et style. Et en plus, le prix ne devrait pas faire bondir votre banquier. À 11.495 €, elle est parfaitement en phase avec la concurrence (Kawa Z 1000, Ducati Monster 1100 et autres Honda CB 1000 R). Elle est pas belle, la vie des amoureux du roadster sportif ?

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