Des brevets, l’industriel qu’est Honda en dépose régulièrement. Mais celui-ci a retenu notre attention par son originalité. Ces schémas ont été publiés par l’Office national des brevets japonais le 13 avril 2015. Il s’agit d’un train avant révolutionnaire qui, si l’on en croit le schéma le plus large, pourrait être greffé sur l’emblématique Honda Goldwing 1800 (d’après le profil du moteur et celui de la tête de fourche).

De fourche, justement, il n’est plus question. Le brevet concerne un train avant qui serait au croisement d’un Duolever BMW et d’une moto Elf, voire d’une Metiss ou @tomo.

Quelle utilité ?
Si Honda opte pour un nouveau train avant, c’est sans doute pour apporter plus de stabilité et un centre de gravité abaissé. De cette manière, la Goldwing bénéficierait d’un effet anti-plongée au freinage mais aussi d’une meilleure rigidité. Deux tubes de fourche en moins induisent également une perte de poids pour le 6-cylindres, dont la dernière version affiche 405 kg en ordre de marche.

Duolever replica
BMW, réputé pour ses routières, s’était déjà fait connaître par un système qui lui est propre, le Duolever.

Essai BMW K1300R : train avant

Le système Duolever (qui distingue amortissement et guidage), combiné au reste de la partie-cycle et à l’ESA II (suspensions pilotées, qui gèrent désormais la dureté du ressort) est d’une efficacité redoutable : le «  touché de bitume  » est très précis. Le freinage, suffisamment puissant, offre en revanche un feeling moyen.

Les motos équipées de cette technologie étaient dépourvues de fourche conventionnelle. Les deux « tubes » qu’on retrouve par exemple sur les K1300R ne servent qu’à guider la roue avant. Un amortisseur central fixé au cadre s’occupe d’encaisser les chocs.

Honda s’était déjà intéressé à un système de mono bras avant, ayant même racheté le brevet des motos Elf dans les années 80. Sans l’utiliser sur une moto d’usine.

Reste que ce train avant donne un look particulier à la moto qui pourrait effrayer les puristes. Nous n’avons pas obtenu d’informations sur son éventuelle production.

Source : Office national des brevets du Japon