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Essai Suzuki GSX-R 750 2001 Essai Suzuki GSX-R 750 2001 Essai Suzuki GSX-R 750 2001 Essai Suzuki GSX-R 750 2001 Essai Suzuki GSX-R 750 2001 Essai Suzuki GSX-R 750 2001

Au programme, de la bécane et des petites routes ; mais dès les premiers mètres au guidon de cette 750 sportive, une question clignote comme un feu qui hésite entre rouge et vert : est-ce qu’une petite virée tranquille en custom n’aurait pas été plus adaptée ? Il faut dire que la prise en main de cette Suzuki n’est pas des plus simples, surtout au petit matin et avec une température qui glace les os et les pneus. Heureusement, sur l’autoroute qui mène de Mâcon à Bourg-en- Bresse, ça va déjà mieux avec le soleil qui pointe son premier rayon. La position et la protection s’avèrent correctes pour le peu de kilomètres à faire. Lille-Perpignan serait une toute autre histoire ! Ce qui est drôle avec une sportive, c’est l’envie d’aller vite qui vous prend à tout moment. Comment y résister avec un engin pareil ?

Mécanique envoûtante. La sonorité ainsi que l’allonge du moteur sont tout simplement extraordinaires. Ce berlingot a la capacité de ne pas laisser insensibles même ceux pour qui la mécanique est le dernier des soucis ! Assez plein jusqu’à 7 000 tr/min, le fougueux quatre-cylindres exprime ensuite son caractère avec hargne jusqu’à 12 000 tr/min. La GSX-R est une moto vraiment faite pour tourner sur piste, d’autant que la partie cycle est vraiment conçue pour ça (voir MM n° 168). Ce qui frappe le plus pour une moto de route, c’est son poids plume : 166 kg à sec. Entre Ambérieux et Chambéry, dans les virages qui se dessinent sans interruption avec un revêtement impeccable, il est impossible de trouver une limite à la partie-cycle. Sur route, il est d’ailleurs dangereux de chercher à exploiter le potentiel d’une telle sportive.

En revanche, en adoptant une conduite propre et coulée, le plaisir est omniprésent. Le train avant se montre d’une facilité et d’une précision diabolique. Les entrées comme les sorties des virages se font sans souci et la moto va vraiment là où on lui dit d’aller. Le freinage tout comme la boîte de vitesse, bien étagée et douce, sont aussi largement à la hauteur sur route.

Il fait beau et les paysages d’automne sont reposants. Tout baigne jusqu’à ce que notre chef de file décide de faire passer tout le monde sur une spéciale du rallye de l’Ain. La route est sinueuse, défoncée et pleine de feuilles mortes. Là, la Suzuki est à l’aise comme un poisson sorti de l’eau. Et celui qui la chevauche ne fait vraiment pas le malin. Les suspensions sont trop fermes, le guidon trop petit, la position pas rassurante... tous les défauts possibles et imaginables font surface d’un coup et viennent tempérer les envolées lyriques à propos de la moto. Vous iriez vous faire du TT en custom ?

Bilan. Heureusement, si le plaisir peut s’atténuer sur routes bosselées, la sécurité n’est jamais prise en défaut. Face à ses concurrentes, la GSX-R bénéficie de rapports qualité/prix et poids/puissance remarquables. C’est une hypersportive globalement homogène, belle et agressive.

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