Bilan occasion

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Suzuki LS 650 Savage : tenue de route Suzuki LS 650 Savage : les freins Suzuki LS 650 Savage : pas de chaîne Suzuki LS 650 Savage : à bord

De 1986-à 2004 la lignée du 650 Savage

En 1986, Suzuki dévoile le plus gros mono de route de la production moto. L’engin se prénomme "Savage" et se décline à la mode Custom pur et dur. Entre 89 et 90, elle disparaît du catalogue pour revenir en 1991 avec 5 rapports de boîte (au lieu de 4). Le moteur reste le mono cylindre refroidi par air, avec deux arbres à came en tête et quatre soupapes, qui équipe la première version. La partie cycle se résume à sa plus simple expression avec un simple berceau, dédoublé sous le moteur, équipé de classiques combinés amortisseurs séparés, démesurément gros et inclinés pour coller aux canons de la mode. La position de conduite est à l’avenant avec le guidon "accroche singe" et les repose-pieds très en avant.

Les points forts

Ce "très" gros mono, au caractère brut de fonderie, remue les tripes des plus blasés ! Fiable et économique, il dispose quand même d’une plage de puissance largement raisonnable (5000t/mn), et d’un couple omniprésent. Et puis, quelle gueule ! Un vrai chopper en réduction. La finition est apportée avec le même goût du détail que pour les Intruder (câblerie et électricité intégrées). La transmission secondaire par courroie est un modèle de fiabilité, qui permet d’ôter ce soucis définitivement de son esprit, l’aubaine ! Ceux qui se risquent à voyager au guidon de la Savage sont éblouis par sa sobriété (6 litres/100 km). L’économie d’utilisation est telle que certains n’hésitent pas à en faire un utilitaire citadin, fidèle au quotidien pour presque rien.

Les points faibles

La pratique régulière de la Savage va vous faire rencontrer un kinésithérapeute, c’est sûr. Les trajets de plus de 50 km se transforment vite en calvaire tant à cause de la piètre qualité des suspensions que par la position de conduite contre nature imposée par l’implantation des commandes. Seuls certains bricoleurs adeptes de la customisation ont pu corriger le phénomène par l’adoption d’un guidon cintre plat qui rapproche les poignées de l’axe de direction. Mais le confort reste spartiate, surtout sur route. Il est de plus très difficile de loger ses bagages à l’arrière de la machine, sans parler d’un passager (maso exclusivement !). La garde au sol dérisoire finira de cisailler les ardeurs de globe-trotter d’un possesseur de LS 650. A chaque rond point, la gerbe d’étincelles est garantie.

Points à surveiller

La première cote de réalésage est atteinte entre 80 et 85 000 km.(fumée bleue et odeur d’huile brûlée à l’échappement, puissance moteur en baisse). Selon les lieux d’utilisation (ville) et le type de conduite elle peut être utile plus tôt entre 60 000 et 70 000 km. Elle est généralement accompagnée d’un remplacement de la chaîne de distribution, ou au moins de son patin de tendeur. Face à une machine de ce kilométrage, n’oubliez pas de vérifier que cette échéance a été honorée, sinon votre banquier risquerait des sueurs froides...

Attention à la roue libre de démarreur qui siffle au démarrage : c’est qu’elle va lâcher sous peu. Cette défaillance affecte certaines Savage à partir de 30 000 km. Ne vous affolez pas du sifflement éventuel de la courroie crantée, il suffit de l’enduire de silicone (en bombe) pour la rendre silencieuse.

Déformation
Surveillez que le moteur ne fuit pas au niveau de la culasse et du couvre culbuteur. C’est le signe d’une déformation des pièces, généralement engendrée par une surchauffe. Pas dangereuse pour le moteur, cette déformation, à laquelle il n’est possible de remédier que par le remplacement des pièces, entraîne une surconsommation d’huile et de vilaines taches sur les chromes.

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