Exit la grande roue avant, les pneus mixtes et le fameux look « Djebel » qui donnait ce petit côté baroudeur aux possesseurs des précédentes versions du 125 DR. Désormais vissée au bitume sur ses jantes rayonnées de 17 pouces chaussées de pneus larges, notre mutante affiche un style « SM » bien plus tendance à l’orée des villes.

Une pichenette sur le démarreur électrique (pas de kick) et l’antique mono issu du Van Van, un 4-temps 2 soupapes refroidi par air, mais injecté, secoue ses 11 chevaux dans de petits claquements peu avenants. Il est toutefois agréablement servi par une boîte à 5 vitesses bien étagée (courte), et pulse sans rechigner jusqu’à 105 km/h – mais pas plus –, même avec un passager.

Le conducteur profite du confort de la large selle (basse – 850 mm – une fois enjambée) et d’une position reposante grâce à un guidon haut à la largeur contenue, et à des repose-pieds caoutchoutés bien placés.

Aidée par des suspensions à grand débattement avalant efficacement les aspérités de la route, notre Super-Urbaine profite d’un comportement sain et rassurant dès la première mise sur l’angle, et ce jusqu’à l’arrêt, la progressivité du freinage étant excellente grâce à deux freins à disque, avec étrier double piston à l’avant.

C’est plutôt du côté de la finition et de l’équipement que l’on trouve à redire : instrumentation minimum, commande d’un autre âge, plastique rayé rien qu’au toucher. Le petit rangement fermant (mal) à clé peut seulement contenir la trousse à outils et un bloque-disque, alors qu’il aurait été si simple d’adjoindre un porte-paquet aux poignées passager...

Verdict. Difficile de prendre en défaut ce petit bouchon urbain qui ne demande qu’à vous emmener joyeusement sur vos trajets quotidiens... Elle n’a certes pas le panache des véritables supermotards, mais à 2.990 €, elle se pose en alternative amusante aux roadsters basiques, toujours un peu tristes.

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