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Casque d’A : Quai Marcel Dassault à St Cloud Casque d’âne St Cloud : les traces Casque d’âne à St Cloud pour ilot butoir

La proximité de la Seine, sert de caisse de résonnance « C’est difficile de ne pas entendre les motos qui percutent l’obstacle, cela fait un barouf de tous les diables ». Fatigué de ne pas avoir d’interlocuteur valable, pour que cesse cette hécatombe, il s’est adressé à la FFMC.

Cette fréquence d’accidents est confirmée par Nicolas, le voiturier du restaurant « Quai Ouest ». « Je suis dehors toute la journée, pour accueillir les clients et je suis le témoin direct de ces accidents, puisque c’est moi qui les ramasse ».

Ce témoin de premier ordre a les boules « J’en ai ramassé jusqu’à trois dans la même soirée, cela m’a tellement choqué ce jour là que j’ai eu l’idée de passer mon brevet de secouriste ! ». Lassé lui aussi de la fréquence des accidents, le propriétaire du restaurant a écrit à la Mairie, pour tenter de faire quelque chose.

L’accident le plus grave auquel il a assisté est « un type en Hayabusa qui a percuté l’îlot et qui a eu la cage thoracique enfoncée par le panneau placé en tête d’îlot ». Mais il n’y a pas que les conducteurs de grosses routières qui sont victimes de cet îlot. « Il y a aussi un jeune, en scooter, qui a eu une fracture des vertèbres et il est revenu me voir avec un collier cervical »

Cela se voit à l’œil nu, les trace de pneus sont innombrables sur cet îlot et les morceaux de carénage parsèment l’endroit.

La balle est dans le camp des autorités

Interrogée la mairie de St Cloud se borne à répondre qu’elle a fait un courrier, à la DDE. En effet elle ne gère pas cette voie, qui est une départementale, la D3.

L’inititative de positionner un îlot central sur cette trois voies, qui se réduit à deux en face du restaurant « Quai Ouest » n’est donc que du seul ressort de la Direction Départementale de l’Equipement, qui execute les ordres donnés par le Conseil Général.

Mais « Nous avons effectivement reçu une lettre de la Mairie de St Cloud, attirant notre attention sur ce point » reconnaît le chef de la Subdivision de Vanves, M. Bontemps. « Nous l’avons réceptionnée le 4 février 2005, mais nous ne disposons d’aucun chiffre d’accidentologie, et nous n’avons eu aucune remontée d’informations ».

Et c’est bien ça le drame, de « l’insécurité routière », puisque tous les services contactés par nos soins, que ce soit les pompiers, le service des accidents du commissariat de Police de St Cloud, la Mairie : personne n’est capable de donner un indice, ni même un ordre de grandeur ! Dans ces conditions comment peux -t-on travailler à faire baisser l’accidentologie des usagers de la route ?

Julien Naudin, affirme quand à lui « personnellement j’ai comptabilisé 17 accidents ». Ces chiffres, sont cependant en forte baisse, pendant la période hivernale. « C’est vrai que ces accidents se produisaient surtout en été, quand les arbres avaient encore toutes leurs feuilles et cela crée un effet « tunnel ». Malgré l’éclairage, les conducteurs de deux roues avaient beaucoup de mal à distinguer ce qu’il y a au milieu de la chaussée » détaille Nicolas le voiturier.

Pour apporter un début de réponse à ce problème, la DDE a promis d’installer de nouveaux panneaux plus percutants « pour prévenir les motards du danger ».

Ce qui est certain c’est que les statistiques concernant l’accidentologie des deux roues en Hauts de Seine, n’est pas bonne. En effet les chiffres d’accidentologie concernant les usagers des deux roues en Haut de Seine, pour la période 2001-2004, est en très faible baisse par rapport à la moyenne nationale.

Ainsi les motards représentent 28% des tués sur les routes du 92, alors que la moyenne nationale n’est que de 13% sur le territoire national. La proportion des motards tués en Ile de France est elle aussi très forte puisqu’elle représente 24% du total.

Qui est capable d’analyser ces chiffres d’accidentologie et de présenter des conclusions pour apporter une réponse claire ? Pour l’instant personne, puisque le crédo officiel est de marteler que la vitesse, et elle seule est responsable des accidents !

L’histoire de ce point noir est caractéristique de la gestion des routes en France, puisqu’une multitude de services interviennent à des degrés divers, mais personne ne prend la responsabilité de faire avancer les choses.

D’autant qu’il n’existe pas d’Intervenant Départementaux de la Sécurité Routière en Hauts de Seine, vous savez les anciens IDSR, chargés d’analyser les causes d’accidents dans le cadre du programme R.E.A.G.I.R. qui étaient à l’époque des « Inspecteurs », désormais ils sont rabaissés au rang « d’Intervenants » ce qui prouve bien le rôle que l’on veut leur faire jouer.

Ces anciens bénévoles ont quasiment tous été radiés pour être remplacés par des « fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités locales qui veulent s’impliquer dans des actions de prévention proposées par la Préfecture ». Des personnes aux ordres....

Circulez y’a rien à voir...

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