En images

Balade des Varoudeurs : aventure… : Balade des Varoudeurs :  le pont Mirabeau Balade des Varoudeurs :  Cadenet Balade des Varoudeurs : carrières d’ocres Balade des Varoudeurs : héros

Quittant la N7 à la sortie de la ville, la D3 sur la droite invite à un pilotage moins lénifiant. On passe Ollieres, célèbre pour sa foire aux chiens, le premier dimanche de juillet (attention, route étroite et sans visibilité) pour continuer direction Rians. Quelques virages pour prendre de l’altitude et on arrive rapidement à un passage sulfureux pour la poignée de gaz : Une ligne parfaitement droite, en cuvette, de 4 km exactement ; Une visibilité parfaite, des grillages anti gibier, bref la tentation brutale...et l’arme absolue contre les points du permis.

Le Pont Mirabeau

A l’entrée de Rians, un rond point envoie à gauche sur la D 561, direction Jouques et Peyrolles en Provence. De là et à droite, après 10 km sur la N 96, l’ancien pont Mirabeau franchit la Durance. Ce superbe ouvrage aujourd’hui obsolète est remplacé par un pont voisin mais mérite la photo.
Quelques km pour rejoindre la D 973 à Mirabeau et on suit la rive droite de la Durance par La Bastidonne, Pertuis et Cadenet

Cadenet, un concentré de tourisme provençal

Chef lieu de canton de 4000 habitants à 184 m d’altitude, Cadenet, commune du parc du Lubéron se pose en plaque tournante entre Marseille, Avignon, Apt et Manosque. Déjà peuplée en des temps reculés, des habitations troglodytes attestent de l’ancienneté de l’agglomération. Le village se flatte d’avoir été la première capitale du Pays d’Aigues sous la civilisation pré romaine des Caudelenses. Les romains s’y installèrent attirés par la proximité de la Durance navigable. Le Moyen Age apporta son lot de misères, famines, massacres par les troupes de Raymond de Turenne et autres persécutions qui anéantirent les trois quarts de la population. Le château fut détruit par ordre de Louis XIV en 1666 dans le cadre des mesures prises contre les places fortes jugées dangereuses pour le pouvoir royal. Jamais restauré, il fut même démonté pierre par pierre au XIX° siècle, ne laissant que ses assises bien ancrées sur l’énorme masse rocheuse et toujours présentes de nos jours.

Malgré ces épreuves, le hameau continua de s’agrandir. L’agriculture et l’artisanat (entre autres la vannerie extrêmement réputée) apportèrent une prospérité de bon aloi dans une tranquillité retrouvée.

Ayant su mettre en valeur ses trésors historiques, Cadenet mérite une visite approfondie. Plusieurs circuits proposent des parcours guidés dans les ruelles remarquables offrant aux visiteurs les monuments restaurés de son passé (site du château, église St Etienne, Notre Dame des Anges, musée de la vannerie, habitations troglodytes et théâtre de verdure au panorama exceptionnel sur les Alpilles et la Montagne Sainte Victoire)

Les carrières d’ocre de St Saturnin.

A quelques dizaines de km au nord, le paysage magnifique des anciennes carrières d’ocres, encore exploitées au milieu du XX° siècle offre un jaillissement de chaudes couleurs dans le bleu du ciel.

La gastronomie, omniprésente dans ces régions n’y est pas en reste. Citons entre autres le restaurant-creperie du Tambour (place du Tambour, bien sûr) qui propose une variété de menus dont des entrecôtes aux sauces remarquables, servies sur planche. Une mention particulière pour le restaurant Gervais, place Mirabeau où l’origine lyonnaise du patron ressort au travers de ses réalisations régionales et de ses spécialité typiques des ’bouchons’ lyonnais. Un régal

Le Tambour d’Arcole

Toute l’agglomération baigne dans le souvenir du héros local, André Estienne, le tambour d’Arcole. Cette bataille napoléonienne qui s’est déroulée le 17 novembre 1796 contre les Autrichiens, dans la province de Veronne, en Italie a consacré la gloire de cet enfant du pays. Il faut dire que ce petit bonhomme était doté d’un grand courage et d’un culot monstre. Né en 1777, il s’engage à 14 ans comme volontaire dans le Régiment du Lubéron et suit en 1796 Napoléon qui arrive à Nice pour prendre le commandement de l’Armée d’Italie. C’est au cours de cette campagne et après plusieurs victoires que ses troupes se trouvent bloquées à Arcole, la rivière ’l’Alpone’ n’étant franchissable que sur un pont tenu par les Autrichiens. Les soldats qui attaquaient étaient fauchés par la mitraille. Napoléon lui-même tomba dans la rivière et ne dût la vie qu’au sacrifice du soldat Muiron, son aide de camp.

Notre vaillant André Estienne, accompagné de quelques soldats parvint à traverser à la nage, le tambour sur la tête. Arrivé sur l’autre berge, avec un énorme culot, il battit la charge, semant la panique chez les ennemis qui, se croyant encerclés laissèrent la victoire aux troupes napoléoniennes.

Félicité par Bonaparte, André Estienne se verra remettre les Baguettes d’Honneur en argent. Il sera également statufié de son vivant sur les deux plus beaux monuments parisiens, le fronton du Panthéon et l’Arc de Triomphe et sera parmi les premiers à être décoré de la Légion d’Honneur en 1804.

Sa statue qui trône au milieu de la Place du Tambour à Cadenet a tout lieu d’apporter une légitime fierté au village à qui ce fieffé gamin offrit une notoriété exceptionnelle.

Michel Marcand ( Correspondant 83 )

Adresses utiles :

- Office du tourisme, 11 place du tambour d’Arcole 84160 Cadenet tel :04 90 68 38 21
- Resto-creperie du Tambour, Pl. du Tambour tel : 04 90 68 35 35
- Chez Gervais, place Mirabeau tel : 04 90 08 57 91

Publicité

Commentaire (0)

Infos en plus