66 % des radars fixes sont hors-jeu en France. Un journaliste de l’hebdomadaire Auto Plus, Éric Boulière, a mis des chiffres précis sur de simples observations. Les radars fixes sont censés être posés dans des zones dangereuses. Une promesse faite en 2003 par les autorités lors des premières installations. Le magazine a cherché à confirmer ces dires. Parti avec une carte des implantations de radars et une carte des zones à risque, le journaliste a abouti à des données chiffrées.

Le résultat de l’enquête est édifiant : les radars ne sont pas placés en fonction des zones accidentogènes. Le meilleur élève est la région Paca : 55 % des boîtes sont placés judicieusement. Une sur deux, voilà donc le meilleur score de la France entière. La Bretagne, elle, affiche le pire résultat de l’enquête. Seuls 10 % des radars sont implantés dans le respect de la ligne politique se voulant sécuritaire. Sur les 61 radars, 6 ont été implantés dans des zones à risque.

Malgré cette masse de radars piégeux, les Français estiment toujours que ce système de contrôle est légitime. Selon un sondage Auto Plus/Infraforces daté de mars 2010, 53 % trouvent utile, pour la sécurité routière, d’augmenter le nombre de radars. Légitimes peut-être, mais profitable pour l’État aussi : 73,1 % des Français considèrent que les radars ne serviront qu’à remplir les caisses de l’État.

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