La police des Yvelines et la gendarmerie de l’Oise testent, actuellement, un nouveau type de radars automatiques. Embarqués dans des véhicules de préférence banalisés, ils sont capables de mesurer, en mouvement dans la circulation, la vitesse des usagers de la route.

Des tests qui interviennent alors que les chiffres de l’accidentalité du mois de juin viennent de tomber. Des chiffres présentés comme catastrophiques par la Sécurité routière et nombre de journalistes, le mois de juin 2011 ayant entraîné une hausse de 0.9% du nombre de tués sur les routes par rapport au même mois de l’année dernière.
Le gouvernement semblait compter sur l’annonce du train de mesures répressives du 11 mai pour inverser une tendance haussière depuis le début de l’année. Mais voilà, « ce mois de juin a été marqué par une météorologie très estivale, ce qui amplifie les trafics de fin de semaine, souligne la Sécurité routière. Il comportait également deux week-ends prolongés, ceux de l’Ascension et de la Pentecôte, qui en 2010 étaient tombés en mai. »

Bien que certains « spécialistes » accusent la cacophonie liée aux annonces du CISR du 11 mai d’avoir réduit la peur du gendarme chez l’usager, la cause de la hausse constatée serait donc conjoncturelle. Plus de beaux jours, plus de monde sur les routes, plus d’accidents. Il y a là une certaine logique. Mais pas de quoi freiner le gouvernement dans sa volonté de toujours plus contrôler et sanctionner : la programmation des tests de nouveaux appareils adaptés à cette politique n’a donc pas été reportée.

Ainsi donc, dans l’Oise et dans les Yvelines, les forces de l’ordre évaluent l’efficacité de ces nouveaux « radars mouvants ». Deux appareils sont en lice pour obtenir les faveurs des hommes en uniforme : l’un est de conception italienne et prend des vidéos, l’autre est français et se contente de prendre des photos. Dans les deux cas, ils seraient capables de mesurer la vitesse des véhicules croisés par la voiture qui les héberge ou ceux qui la dépassent. Ils seraient de plus en mesure de repérer les détecteurs de radars, strictement interdits contrairement aux avertisseurs (qui, souvenez-vous, deviennent des « avertisseurs de zones dangereuses »). C’est dans six mois que l’on saura quel appareil les pandores préfèrent.

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