La réduction des délais pour récupérer ses points, ben… c’est pô gagné ! En déplacement, ce jeudi 30 septembre à Vézelay (Yonne), le président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est opposé au message d’assouplissement sur le système du permis à points, demandé par certains députés et sénateurs dans le cadre de la loi sur la Sécurité Intérieure Loppsi 2.

Message laxiste… D’après l’Agence France Presse (AFP), Nicolas Sarkozy a assuré qu’il n’accepterait jamais de « message laxiste » sur la sécurité routière. « Au moment où on parle beaucoup de l’aménagement du permis à points, que les choses soient claires, a déclaré le chef de l’Etat. J’ai été élu sur la promesse de faire reculer le nombre de victimes de la route et de sanctionner durement les assassins de la route. Je n’accepterai jamais un message laxiste s’agissant de la lutte contre les violences routières. On peut toujours faire des aménagements, mais l’objectif c’est la réduction du nombre de tués et de blessés sur les routes, c’est un objectif central. »

Déchirement à droite. Entre assouplissement du permis à points et sévérité, la majorité présidentielle se déchire. Le député UMP Bernard Reynès (Bouches-du-Rhône) a rejoint le sénateur Alain Fouché (UMP lui aussi), sur l’idée de ramener de 3 à 1 an le délai de récupération de la totalité de ses points (sans infraction durant ce laps de temps). Lors de l’examen du texte par la commission des Lois de l’Assemblée, le 29 septembre, le député Eric Ciotti, proche de Sarkozy, a bataillé pour que le délai passe à deux ans. Et il a réussi à imposer ces deux ans dans l’amendement à Loppsi 2 qui sera voté à l’Assemblée les 5 et 6 octobre.

Joute au Parlement la semaine prochaine. En réaction, le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, s’est déjà dit, ce jeudi, « pas favorable » à une réduction de ces délais, jugeant qu’il s’agirait d’un « mauvais signal » envoyé aux automobilistes. Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP s’est, en revanche, prononcé en faveur d’un assouplissement… On verra donc, les 5 et 6 octobre prochains, si le président Sarkozy, son ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux et les députés qui leur sont fidèles, entendent le message du « stop au harcèlement sur la route » clamé par Bernard Reynès, Alain Fouché et la centaine de députés qui les suivent. Le débat promet d’être chaud !

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