Mercredi 7 décembre, le parlement du Honduras a approuvé une loi visant à interdire la présence de passagers sur tout deux-roues motorisé. Une mesure proposée par le président de la République lui-même, en 2009, mais repoussée jusqu’ici « du fait de pressions exercées par plusieurs groupes d’intérêts », relate l’AFP. Cette loi n’a rien à voir avec la sécurité routière, mais avec la lutte contre les assassinats pour lesquels la moto est un outil plébiscité.

L’assassinat, mardi, de la journaliste radio Luz Marina Paz et, le lendemain, celui de l’ex-conseiller gouvernemental sur la sécurité Alfredo Landaverde ont relancé la proposition. Les deux homicides, attribués au crime organisé, ont été commis par des tireurs passagers d’une moto. La loi a donc été soumise au vote et approuvée mercredi soir. Mais les députés ont ensuite suspendu les débats consacrés à la sécurité, certains d’entre eux ayant reçu des menaces sur leur téléphone mobile, rapportait jeudi la presse locale.

Petit pays d’Amérique Centrale devenu une importante plaque tournante pour la cocaïne produite en Amérique du Sud, le Honduras serait en passe de devenir, selon l’ONU, le pays au taux de criminalité le plus élevé au monde. En Colombie, pour les mêmes raisons qu’au Honduras, les motards sont tenus de porter un gilet fluo sur lequel est reporté le numéro d’immatriculation de la moto.

(Source : 20minutes.ch/AFP)

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