Avant de créer sa propre marque de moto, Jean-François Robert a oeuvré comme ingénieur en Grand-Prix. Il a d’abord collaboré avec Christian Sarron avant de rejoindre le pilote belge Didier de Radiguès.
L’homme a toujours travaillé sur le poids de ses machines, convaincu que la légèreté constitue le secret de la réussite en course. En 1992, il décide de créer sa propre marque Tucson et de façonner sa première moto, la Vega 501. Elle remportera sa première victoire au circuit Carole (93) en Classic Super Prix avec, à son guidon, Bertrand Sebileau, mieux connu sous le nom de « Fast Sebil » duquel il signe ses essais dans Moto Journal. Jean-François Robert enchaîne les créations pendant plus de 15 ans, jusqu’en 2009, date à laquelle tout bascule...

David contre Goliath, en justice face à un géant
Alors qu’il dépose la marque Tucson dès 1994, Jean-François est poursuivi en justice par le géant de l’automobile Hyundai qui revendique la paternité du nom qu’il a déposé en... 2003, soit 9 ans après notre ingénieur. Après 5 ans de procédure, le constructeur coréen finira par l’emporter. Tucson s’efface au profit de... Roadson !

Des résultats plus que convaincants
Jean-François Robert conçoit la première Roadson en 2007 avec un objectif ambitieux : créer le bicylindre 4 temps le plus léger du monde. Pari tenu avec l’arrivée de la BT550 Superleggera. La machine, motorisée par un twin Aprilia de 550 cm3, sort 80 chevaux et pèse moins de 100 kg (98 kg exactement, soit moins qu’un scooter Honda Vision 110).
La Roadson 1078 R lui succède en 2016. Avec son moteur de Ducati 1100 cm3 emprunté à l’Hypermotard, la 1078 R est une moto « blindée de carbone » de seulement 138 kg à sec. Forte de ce poids plume, elle remporte toutes les courses du championnat de France Sportwin en 2017 avec Vincent Houssin à son guidon.

Roadson voit les choses en grand !
La dernière création en date de Jean-François Robert est la Roadson 765. Avec son moteur Triumph de 765 cm3 - celui qui sera utilisé en Moto2 à partir de la saison 2019 - cette machine pourrait, selon son créateur, rivaliser en vitesse avec n’importe quelle moto d’endurance sur le tracé du circuit Bugatti des 24 Heures du Mans. Malheureusement, l’équipe Roadson a été recalée par les organisateurs de l’épreuve sarthoise qui ont jugé la machine trop... légère, y compris pour la catégorie « prototype ».

Pas de quoi décourager notre ingénieur qui n’entend pas en rester là. Il imagine déjà sa moto courir les 24 Heures de Barcelone ou le prochain Bol d’Or.
Il souhaite aussi aligner sa machine sur la grille de départ de l’European Bikes ou de l’Ultimate Cup, deux championnats de vitesse français.

Source photos : Facebook Roadson Motorcycles.

Crédit photo : François Reboursier

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