Rencontre avec Khaled Essafi, organisateur du championnat de Tunisie

Président de la commission des courses sur routes en Tunisie, Khaled Essafi gère le premier championnat des rallyes de Tunisie cette année. Au terme de deux jours intenses de compétition, il dresse un premier bilan.
As-tu déjà une expérience de l’organisation des rallyes ?
J’étais directeur de course pendant le Tunisia Road Rallye et j’ai participé au Dark Dog Moto Tour en tant qu’observateur. Ici, c’est la première fois qu’un rallye est organisé intégralement par les Tunisiens.
Aujourd’hui, j’ai dû gérer les huit directeurs de course et les commissaires. Ils ont tous été bien formés même s’ils restaient encore soutenus par des professionnels : deux Français, Gilles Tourly et Eric Serrenne.
Comment ça s’est passé pour toi ?
Au début j’ai été très stressé. On a eu pas mal de problèmes en amont de la compétition. Des soucis de budget d’abord. J’ai été très déçu par la Fédération tunisienne de moto (FTM). Ils m’avaient promis un budget conséquent et ne m’ont donné que 170 dinars ! (environ 80 euros) [Il me montre le chèque] À peine de quoi couvrir mon trajet personnel pour venir à Tataouine ! Finalement, c’est le club moto des Bardo Bikers qui a assuré financièrement.
Mais cela m’a donné une autre force. Nous avons eu le soutien du ministère de l’Intérieur et du ministère des Sports. Pour l’Intérieur par exemple, nous avons réussi à avoir une dérogation pour le Rallye la veille de la compétition. Des événements dans le pays ont eu pour conséquence l’interdiction de tout rassemblement. Mais on s’en est sorti !