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ETAPE 1 : traiter avec soin ETAPE 2 : démonter les leviers ETAPE 3 : vis de purge pour épurer ETAPE 4 : vérifier l’intérieur du réservoir ETAPE 5 : attention aux freins grippés

La révision commence par un simple dépoussiérage quand la moto est restée au garage tout l’hiver. Si elle a roulé et subi des projections de salage, les éliminer par un lavage général au pinceau souple car elles sont corrosives pour les métaux.
Le nettoyage se poursuit en déshabillant la moto, afin d’accéder aux parties masquées, mais que les salissures de la route atteignent quand même…

Câblage et articulations

Traiter le faisceau électrique en pulvérisant un aérosol anticorrosion dans les broches de connexion (photo 1).
Nettoyer parfaitement les bobines et câbles haute tension qui vont aux bougies, afin d’éviter les courts-circuits par temps humide.

Avec le même aérosol, traiter les diverses articulations‑ : bagagerie, crochets de selle, repose-pied, kick, rotules de sélecteur… Déposer également une goutte préventive sur les filetages sensibles (colliers et fixations d’échappement).

Les axes de pédales et leviers seront démontés et graissés pour conserver la précision des commandes (photo 2).
Idem pour les articulations de suspensions et béquilles si elles ne sont pas munies d’un embout pour une pompe à graisse.

Stock électrique

La batterie n’aime ni le froid ni l’inaction. Vérifier sa tension et le niveau d’électrolyte, moteur arrêté. Le contrôle se fait avec un multimètre positionné sur « ‑20 volts continu‑ » ou DC-V.
Piquer simplement ses deux pointes aux bornes de la batterie, sans rien débrancher.
En dessous de 12 volts, elle est déchargée. Même si le moteur démarrait, elle ne reprendrait pas rapidement sa charge et pourrait s’abîmer dans un court laps de temps. Il faut donc la recharger avant utilisation voir MM n°205.

État du réservoir

Un local soumis aux variations de température provoque de la condensation d’eau, donc éventuellement de la rouille dans le réservoir s’il n’est pas plein. Observer à la lampe de poche le fond du bidon avant d’ouvrir le robinet. Car si rouille il y a, les très fines particules encrassent les multiples et fins conduits des carbus, très difficiles à nettoyer par la suite.
Vider et nettoyer le réservoir seul est plus facile… (photo 4)

« ‑Rafraîchir‑ » le carburant

Les composants les plus volatils de l’essence s’évaporent irrémédiablement avec le temps. Le démarrage devient laborieux et le moteur ne tourne pas rond.
Il est donc prudent de finir de remplir le réservoir avec de l’essence fraîche tirée d’un jerrycan.
Avec une injection, mettre ensuite cinq à six fois le contact pour rafraîchir le contenu du circuit d’injection.

Avec des carburateurs, ouvrir le robinet sur la position « ‑PRI‑ » si elle existe, sinon simplement sur « ‑ON‑ ». Vidanger ensuite la cuve du premier carbu à l’aide de la vis de purge (photo 3).
La frapper avec le tournevis adéquat et un marteau pour la débloquer sans l’abîmer, puis recueillir sous la moto un demi-verre d’essence par le tuyau de trop-plein correspondant. « ‑Refermer‑ » la vis sans forcer, et faire de même pour chaque carbu. Cette opération chasse aussi d’éventuelles gouttes d’eau ou poussières qui perturberaient la carburation.

Note‑ : après une longue immobilisation, les carbus sont souvent coincés arrivée d’essence ouverte, faisant une mare sous la moto à l’ouverture du robinet. Pas de panique, refermer celui-ci et décoincer les carbus en leur appliquant de petits coups avec une tige et un petit marteau.

État de l’huile

Il n’est pas excessif de remplacer l’huile même si elle n’a que la moitié du kilométrage prévu, mais que la dernière vidange date de plus d’un an. En effet, le lubrifiant s’oxyde avec le temps.
De plus, les petits trajets par temps froid et l’utilisation plus longue du starter en hiver provoquent une dilution d’essence jusqu’à parfois plusieurs‑% du volume de l’huile…

Après une longue immobilisation, pour réamorcer le circuit d’huile avant le démarrage, certaines motos permettent de lancer le démarreur avec l’allumage coupé (coupe-circuit d’urgence ou béquille dépliée…).
Donner ainsi trois coups de démarreur d’environ 4 secondes chacun. Si ce n’est pas possible, pas d’inquiétude, les huiles modernes sont étudiées pour adhérer aux pièces pendant de longues périodes.

La sécurité‑ : pneus et freins

Vérifier absolument la pression des pneus avant de rouler. Elle a forcément baissé en quelques mois. Des pneus sous-gonflés sont dangereux et s’usent plus vite. Faute de manomètre ou de gonfleur, rejoindre la première station en roulant lentement.

Autoroute proscrite

Un contrôle des freins s’impose également. Soulever chaque roue et la lancer à la main. Freiner fort, puis relancer la roue.
Les freins ne doivent pas lécher, ou à peine mais sans entraver la rotation (photo 5). Sinon, un étrier de frein ou une commande de frein à tambour sont grippés.

Il faut absolument y remédier avant de prendre la route. Un frein grippé chauffe, parfois au point de laisser le levier venir au guidon. Et surtout, il répond de manière imprévisible et donc dangereuse.
Le démontage des freins pour les dégripper n’est pas une opération pour débutants.
Ne surtout pas y pulvériser un produit dégrippant… Comme son nom l’indique, il pourrait peut-être libérer le frein, mais aussi huiler les surfaces de frottement et annihiler toute l’efficacité du freinage…

Des opérations simples pour repartir en toute sécurité.

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