La Cour des comptes vient d’officialiser le bilan 2016 des radars automatiques contrôlant la vitesse sur les routes françaises. Le montant faramineux de 920,3 millions d’euros de recettes a été atteint.
Un record, bien sûr, ce chiffre d’affaires étant en hausse de 16,6 % par rapport à 2015. Et pourtant le nombre d’appareils est resté stable, à environ 4 300 unités.

Des appareils toujours plus perfectionnés
Mais sont apparus les redoutables radars autonomes, dits de chantier (photo), tandis que les « mobiles mobiles » n’ont pas démérité. Le milliard d’euros de recettes pourrait être dépassé en 2017, quand on sait que ces flasheurs furtifs intégrés à des véhicules banalisés en circulation seront conduits par des privés à partir de septembre. Ils seront donc actifs plus longtemps…
Autre amélioration du système, la liste des pays dont les ressortissants n’échappent plus aux PV tricolores continue de s’allonger.

Les radars en pole
La Cour des comptes constate par ailleurs que les recettes générées par les amendes des radars ont dépassé en 2016 celles générées par les PV classiques (stationnement…) pour la première fois. Les amendes de stationnement et autres infractions à la circulation constatées « en visuel » n’ont généré en 2016 « que » 897,6 millions d’euros de recettes. Un chiffre tout de même en augmentation par rapport à 2015 (818,7 M€), qu’on se rassure…

Les statistiques d’accidents ne baissent plus
Mais le plus inquiétant demeure que cette surenchère de sécurité « rentière » semble n’avoir plus d’effets sur les accidents de la route : le nombre de tués en France en 2016 est en hausse pour la troisième année consécutive. Il serait temps de se mettre en marche vers une autre politique de sécurité routière.

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