Les radars de feux tricolores, un sujet qui divise. Notamment quant au fait que, contrairement aux radars fixes pour la vitesse, ils ne sont pas signalés. Au croisement de la N20 et de la rue de Guillerville, à Linas (Essonne), ils ont commencé à flasher depuis plusieurs semaines.

Sans remettre en question le bienfondé des appareils, François Pelletant, maire (Cap 21) de Linas, estime qu’on « prend les conducteurs en traître, c’est une philosophie que je désapprouve, déclarait-il au quotidien Le Parisien, ce mercredi 20 octobre. Les gens changent leur comportement au volant petit à petit, mais il faut continuer à avoir une action loyale de prévention. Et comme nous sommes l’une des communes tests de ce nouveau radar, je vais remonter les impressions au ministère. »

Et monsieur Pelletant a en effet écrit au ministère, celui de l’Intérieur, pour demander à ce que les usagers de la route soient prévenus de la présence des appareils. Jugeant visiblement coûteuse l’installation de panneaux, il propose un fonctionnement spécifique des feux tricolores concernés : « Je pense qu’en éclairant simultanément le rouge et l’orange lors des dernières secondes du passage à l’orange, les automobilistes reconnaîtraient ainsi le signal qu’un radar est installé à ce feu. Cela ne coûte rien de plus et c’est facile à mettre en place techniquement. »

Une idée qui peut sembler judicieuse, mais en revanche probablement incompatible avec la proposition de la députée (UMP) des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer : elle prépare un projet de loi pour rendre clignotants les feux verts quelques secondes avant qu’ils passent à l’orange. Là aussi pour éviter la surprise, celle du feu qui passe au rouge. Mais puisqu’il s’agit de sécurité, pourquoi lésiner sur les moyens et faire l’économie de panneaux pour indiquer la présence de radars aux feux ?...

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