En images

Radars fixes : les plus sujets à l’erreur

Radars hors-la-loi

Et Auto-Plus de citer quelques extraits du document confidentiel de l’Intérieur.
Concernant les radars mobiles. « L’installation des cinémomètres doit être réalisable au moyen d’un dispositif permettant d’ajuster l’angle [avec] une précision d’au moins demi degré d’angle ». Les forces de l’ordre se doivent donc de procéder avec la plus grande précision, et à l’aide d’un décamètre et d’un point de repère (jalon) placé à 25 mètres du radar. Mais le rapport égraine les manquements : « Absence d’un jalon, absence d’un repère, absence d’un décamètre (…) ». De même, il précise que « l’installation actuellement réalisée par la Sagem* ne permet pas à un fonctionnaire de pouvoir viser correctement le jalon par la lunette de visée (intégrée au radar pour son installation, Ndlr) ».

Concernant les cabines-radar. Comme les mobiles, l’angle de 25° doit être respecté, puis vérifié et certifié par un contrôle officiel. « Aucune attestation d’agent assermenté de l’État vise à prouver que lors des installations primtives d’une part et des reposes des antennes d’autre part (suite à la révision annuelle du radar, Ndlr), l’angle de 25° prévu par le constructeur (…) est bien respecté », souligne le rapport.

Des milliers de PV susceptibles d’être invalidés

L’erreur d’angle influe bien sûr de manière non négligeable sur la précision des appareils. Placé à 22° – l’angle le plus défavorable à l’usager de la route – le radar peut enregistrer un véhicule avec une vitesse supérieure à la réalité de 10 à 13 %. De quoi se faire « piquer » à 115,5 km/h là où la limite est de110… alors que l’on roule à 104 km/h !

À constater ces gros bugs de procédure, on comprend bien pourquoi le rapport déniché devait rester top secret. Et dire que les usagers devaient « bien comprendre [la sanction] et ne pas se sentir piégés », comme le déclarait un certain Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et principal promoteur des boîtes à images automatiques…

D’aucuns songent bien sûr déjà à la possibilité de faire invalider leurs PV et des avocats se penchent sur la question, d’autant que les textes de loi à invoquer pour ce faire existent. Affaire à suivre très prochainement sur Motomag.com.

*Sagem fabrique les radars de la série Mesta, fournis à l’État

Publicité
Infos en plus