Essai

Après 5 années de succès, le Piaggio MP3 LT trouve un concurrent italien en travers de son train avant. Et le Quadro se propose même d’améliorer le concept en remplaçant le balancier mécanique par trois vérins hydrauliques : l’élément central fait office d’amortisseur, alors que les deux autres permettent une inclinaison progressive et maîtrisée, limitée à 40° d’angle. La stabilité s’en voit accrue et les sensations de conduite sont différentes. Les échanges de fluide rendent la mise sur l’angle plus sûre. En revanche, redresser l’engin demande de la fermeté. Et une fois penché au maxi, c’est dans le sens du virage qu’il faudra « tourner » le guidon. Un comportement d’automobile ! Troublant pour les utilisateurs de deux-roues classiques. Notons ici que ce tricycle est homologué L5e (permis moto, ou auto + formation de 7 heures).

Côté moteur, les 23 ch du monocylindre taïwanais de 313 cm3 sont suffisants au démarrage mais peinent lors des relances, malgré le poids contenu (200 kg annoncés à sec). Comptez aussi sur une vitesse de pointe inférieure à 130 km/h compteur. Le 3D s’appréciera en ville, notamment par son confort (protection des jambes et du buste efficace), sa large selle à deux niveaux sous laquelle on range 2 intégraux et son espace pour les pieds suffisant. Et aussi par son freinage – couplé au levier gauche et à la pédale – qui s’avère très efficace. Une fois à l’arrêt, à défaut de disposer d’un blocage d’inclinaison électronique (roll lock du Piaggio), le frein de parking à main assure aussi le maintien de la station verticale.

Verdict.
Vendu 7 290 €, soit 9 de moins qu’un Piaggio MP3 300 LT, Quadro fait payer cher son 3D compte tenu des solutions techniques à bas coût (un argument du concepteur !) et de la qualité moyenne d’ensemble (fabrication, moteur à la peine, instrumentation pauvre). Certes, son train avant offre une stabilité rassurante, mais à ce prix, difficile de ne pas pencher du côté de la concurrence…

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