Après ses mésaventures en Russie qu’il nous a contées sur son blogue, et qui s’étaient terminées sur une jambe cassée, du coté de Yakutsk, Ptiluc repart à l’assaut des routes de l’extrême est de la Russie. Ptiluc est un aventurier humain. Surtout pas un touriste. Ce qui le branche ce ne sont pas les endroits, plutôt les gens qu’il rencontre. C’est un adepte de l’improvisation qui laisse de la place à l’imprévu, à l’Aventure humaine.
Il n’a pas négligé la préparation pour autant, en allant tester la conduite sur glace en hiver dans le Cantal.

Ptiluc, quelle est ta feuille de route, ton programme ?
Pour résumer, c’est un Montpellier-détroit de Béring par les petites routes de l’Asie centrale. Mais en réalité, la destination n’est qu’un prétexte. Ça fait 4 ans que je suis parti. Mais par période… régulièrement, je laisse la moto sur place et je reviens en France.

L’objectif, c’est avant tout explorer l’inconnu, rencontrer des gens, multiplier les expériences durables, voir si je peux remonter un fleuve gelé avec les patins conçus sur le lac Baïkal, lors d’une précédente étape...

Mon credo, c’est prendre son temps, un peu à l’inverse de ceux qui prennent une année sabbatique pour faire le tour du monde, et ne consacrent finalement que peu de temps à chaque pays, et finissent avec un zapping de souvenirs ambiance gloubi-boulga. Il faut prendre le temps, pour ne pas perdre le contact.

Pourquoi la Russie ?
Quand on regarde une carte du monde, ça fait une grosse tache un peu mystérieuse, c’est le pays le plus étendu au monde, ça donne envie d’aller voir.
Ce pays, je l’ai découvert lors de deux festivals BD underground. Je retrouve en Russie, et surtout aux fin-fonds de la Sibérie la solidarité et le coté débrouille des russes qui te trouvent des solutions à tes soucis de voyageur à 5000 km de distance.
La Russie dispose aussi d’un réseau de moto-clubs actifs et accueillants. Ils commencent à me connaître un peu de réputation, vu que je décore leurs clubs-houses de petits dessins de rats et de motos lorsqu’ils m’y accueillent. Le président du MC Yakoutsk s’amuse ainsi à m’envoyer des photos de mes dessins lorsqu’il les repère sur les murs des clubs-houses qu’il visite.

La Sibérie, en hiver : t’es maso ?
Ce n’est pas l’hiver, c’est l’automne (rires)… mais qui dure 10 jours ! Ça permet d’éviter l’été, sa boue, ses touristes et ses moustiques, et l’hiver, ses températures sibériennes (et pour cause…).

Pourquoi la moto ?
Je pense que les motards qui nous lisent savent pourquoi… Engin de voyage, vecteur de de rencontre, de découverte, la moto exerce toujours une certaines fascination. C’est facile à mettre dans un bateau voire un avion, ça attire moins les convoitises qu’un gros 4x4. On te prend un peu moins pour un touriste, ça permet de voyager « roots », et puis ça encourage les imprévus qui sont le sel de l’aventure et des rencontres.

Ça permet aussi de voyager seul à son rythme… la moto reste un objet d’intérêt. Les motards voyageurs le savent bien, eux qui se font souvent aborder lors des étapes par d’autres motards posant un regard admiratif sur leur machine.

L’embarquement est prévu le 21 août. À l’heure où vous lisez ces lignes, Ptiluc sera donc sur la route de Yakoutsk à Magadan, quelque part du coté de la route des os.

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