Du côté des opposants, on met notamment en avant l’iniquité qu’elle engendrerait, en pesant peu sur les finances des usagers aisés, mais grevant sérieusement le budget des ménages aux revenus plus modestes.
Les mêmes opposants y voient aussi une manière de remplir les caisses. Ce que confirme le Medef qui, en 2008, estimait que la mise en place d’un péage urbain sur la seule agglomération parisienne permettrait de dégager 75 millions d’euros pas an.

Améliorer les transports publics
Pas de panique toutefois, l’amendement du Sénat prévoit une redistribution strictement dirigée du produit des péages : il sera « affecté à [l’autorité] organisatrice des transports et [servira] à financer les actions mentionnées au plan de déplacement urbain. » Donc en premier lieu, a priori, financer l’extension des transports en commun ou autres vélos en libre service et faciliter leur accès.
A noter que dans certaines des villes qui ont adopté le péage urbain, les véhicules les moins polluants ou ceux qui, comme les deux-roues motorisés, facilitent la décongestion du trafic sont dispensés de la taxe ou profitent d’un tarif préférentiel.

L’amendement du Sénat ne précise rien à ce sujet, espérons que les collectivités qui choisiront de tenter l’expérience feront preuve du même discernement que leurs homologues étrangères. On sent que tout le monde ne va pas être d’accord... Comme on imagine que, au vu des coûts de telles infrastructures, « l’expérimentation » risque de durer.

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