Ce nouveau dessin permettrait aussi une usure irrégulière moins rapide et un comportement plus constant au fil des kilomètres. Enfin, la nouvelle unique ceinture en acier JLB (bandage sans joint), qui remplace un empiècement de différentes matières sous la bande de roulement, devrait apporter un supplément de souplesse. Cette nouvelle construction permet d’alléger le pneu de 7%. Les mélanges de gomme évoluent aussi afin d’offrir une longévité proche du précédent modèle, malgré le gain en souplesse et en confort.

Route/pluie/piste : des différences positives mais inégales

Ces évolutions, Dunlop nous a conviés à les comparer, non pas contre la concurrence, mais contre son précédent pneu, le Sportsmart 1.

En usage routier, sur des Suzuki GSR 750, le gain de confort s’est rapidement fait ressentir. Que ce soit en ligne droite, où la nouvelle carcasse semble mieux lisser les aspérités de la route, ou sur l’angle, en offrant une inclinaison plus progressive, requérant moins d’effort que sur le précédent modèle. Une sensation confirmée au fil des kilomètres, d’autant que les revêtements empruntés (routes communales défoncées, long passage dans les graviers) ont bien mis à mal le confort global du précédent modèle.

Sur la piste humide du centre d’essai Dunlop de Mireval (34), les chaussants de nos GSR ont continué à montrer leurs différences : sur une pellicule constante de 8 mm d’eau, la sensation de sécurité était encore une fois supérieure sur le nouveau modèle, notamment lors des mises sur l’angle, plus progressives.

Difficile en revanche de percevoir l’impact du changement de sens des structures d’évacuations.

C’est probablement sur circuit que les différences se font le moins sentir. Plus rigide sur les freinages, l’ancien modèle n’est ici pas beaucoup plus vif sur les variations d’angles. Sur des Honda CBR 600 RR, bien adaptées au tracé, le Sportsmart 2 semblait pourtant moins fatigant sur les changements d’angle rapides. Sur la Yamaha R1, souple de suspensions, et mal chaussée en monte d’origine (Michelin Power Pure), les deux Sportsmart transcendent la machine… et prouvent que l’ancien pneu a de beaux restes. Bien heureux celui qui peut affirmer claquer une meilleure pendule avec le nouveau pneu. Du propre aveu des développeurs, ce n’était d’ailleurs pas le but de cette évolution.

Tarif en baisse

Bonne nouvelle, le prix de cette nouveauté devrait baisser d’environ 20 euros. Comptez environ 260 euros le train de Sportsmart 2, quand il fallait débourser 280 euros pour un train de Sportsmart 1.

À cela, plusieurs raisons intéressantes : en effectuant une partie du développement de ses pneus sur simulateur numérique, Dunlop gagne du temps (12 mois contre 18 pour un développement de pneu classique). Avec son nouveau mode de fabrication et l’allégement de ses pneus, le manufacturier utilise aussi moins de matière première, et économise…

Mais c’est en construisant en France, à Montluçon, que la marque détenue par Goodyear (USA) aime à rappeler que la firme fait aussi des économies. En produisant en Europe, son principal marché pour la moto, Dunlop réduit les coûts de transport. Un argument économique et écologique qui prend de plus en plus d’importance lors d’une décision d’achat, même pour un pneu.

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