Mais une mécanique qui tourne comme une horloge tout en haut aura trop d’oxygène et pas assez d’essence en bas avec risque de casse à la clé. Chacun des pilotes a donc dû faire un choix en fonction du tracé, de sa moto, de ses préférences, de ses points forts et ses points faibles... et de ses adversaires.

Bruno Langlois

Sur les motos à injection, les ordinateurs ont chauffé ces derniers jours afin d’optimiser au mieux les cartographies avec l’aide des concessionnaires, par téléphone ou sur place pour ceux qui se sont déplacés. Pour Bruno Langlois, ce travail a été très bénéfique car « la moto n’a jamais aussi bien marché que depuis jeudi », confie-t-il avec un sourire. Après les essais de vendredi, il se qualifie en deuxième position dans sa catégorie, derrière Micky Dymond, et quatrième au classement général.

Pour Sylvie et Christophe Lebert, le bon choix des gicleurs a été fait dès le premier jour. Un changement de multiplication de la chaîne de transmission vient le compléter pour donner une moto qui réagit bien. Ils se classent en quatrième place des side-cars.

Je parlais des surprises qui émaillent les journées des pilotes moto : vendredi matin, dernière matinée d’essais, très importante car qualificative et qui se déroulait sur la partie basse de Pikes Peak, en a réservé à deux des concurrents français.

Les Marluches

Tout d’abord les Marluches, en side, avec un bouchon de radiateur farceur qui lâche lors de la quatrième montée, alors que la sonde n’indiquait pas de surchauffe. Arrêt des essais, retour au lodge pour tenter de réparer. C’est un bouchon de KTM, de même diamètre, qui va sauver la mise de Bruno et Jérémy, qui vont pouvoir prendre le départ dimanche après en cinquième position de leur catégorie.

Le second à subir des aléas mécaniques est Christophe Marquis, avec une XS qui cale dans la descente du dernier essai, redémarre mais recale dès que Christophe accélère. C’est l’apothéose pour une moto qui ne marchait pas très bien depuis le départ. Après démontage, il s’avère que les filtres à essence sont encrassés par des dépôts venant du réservoir. La panne a été rapidement trouvée, facilement réparée et la moto redémarre bien. Pas besoin de passer le samedi à faire de la mécanique.

Rapide « rookie »

Quant à Éric Piscione, ce « rookie » (concurrent dont c’est la première participation) peut être fier de ses résultats puisqu’il se classe à la troisième place de sa catégorie, derrière des habitués de la montée. Ses ambitions vont plus loin : « Je pense vraiment pouvoir faire mieux, j’ai 4 secondes de retard, c’est jouable de les rattraper, tout est possible ».

Après ces quatre jours d’essais qui commençaient très tôt et venaient empiéter sur les nuits de sommeil, tout le monde accuse le coup et la fatigue se ressent énormément. La journée de samedi va être consacrée au repos et à l’étude des vidéos des essais avant le sprint final de dimanche.

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