Mickaël Pichon semble assailli de doutes concernant sa saison 2004. Il est vrai que la réussite n’est pas au rendez vous. Au GP de St Jean d’Angely il ne fait que deuxième à la première manche et abandonne dans la deuxième.

« Mon rêve est de remporter les 2 manches devant mon public » confie-t-il le 4 juin 2004, avant l’épreuve française. Mais les faits ne s’accordent pas avec ses désirs, il ne termine que 2e en 1ère manche et abandonne dans l’autre. La déception est grande.

Mickaël Pichon, 28 ans depuis février, est un des plus grands pilotes de motocross. Multiples fois champion de France, arrivé en GP à 16 ans, il part vite aux Etats-Unis se frotter aux meilleurs en Supercross (SX) : il décroche 2 titres de champion 125 (1995 et 1996) mais ne réussit pas en 250.

Revenu en Europe, il ne tarde pas à s’imposer : en 2001 et 2002, il écrase la concurrence et devient champion du monde de Moto cross (MX) sur la Suzuki 250 (2 temps). En 2003, il trouve sur sa route le légendaire pilote belge Stefan Everts (7 titres mondiaux) ; Mickaël se blesse gravement au genou à mi-saison et perd son titre. Suzuki le vire brutalement. Suivent 3 mois de rééducation et 5 mois et demi sans moto.

Il s’attache alors les services d’un ancien champion français, Jacky Vimond, et signe pour Honda, dans le team semi-officiel Tiscali, pour rouler sur la 450 CRF (4 temps), une des meilleures motos du plateau. Mais il lui faut s’adapter au 4 temps et composer avec un moteur beaucoup plus puissant et coupleux qui nécessite de doser alors que son pilotage naturel est plutôt « d’ouvrir en grand ».

Il s’entraîne dur et compte parmi les favoris en début de saison, mais les circonstances ne lui sont pas favorables : Déjà, avec 3 épreuves en Belgique et 2 aux Pays-Bas (pistes sablonneuses), le calendrier avantage les Belges, « C’est évident » confirme Mickaël, « Mais on ne peut rien faire contre ça ».

Un début de saison difficile

Malgré une préparation intense, Mickaël Pichon (N°2) est nettement dominé par les Belges en championnat du Monde

A Zolder, en Belgique, dans la 2e manche, il est le seul favori entraîné dans une chute au 1er virage et repart dernier. En 1ère manche à Bellpuig (Espagne) il se retrouve... embourbé (!) et abandonne. A Teutschental, en Allemagne, il chute lourdement aux essais, « par excès de confiance » , alors qu’il a déjà la pole position en poche, et se blesse aux épaules.

A Saint Jean d’Angély, en Charente, c’est le frein avant de sa Honda qui le lâche et le contraint à l’abandon alors qu’il se bat en tête de la 2e manche avec Everts. Enfin, alors qu’il est souvent le plus rapide aux essais, il a du mal à résister aux Belges en course malgré sa très bonne préparation : « Les Belges sont trop forts, ils semblent ne pas se fatiguer » Lâche-t-il plein de sous entendus. Les belges sont d’ailleurs 5 parmi les 8 premiers du championnat du monde !

Bilan à mi-saison : sur 16 manches disputées, Mickaël n’a terminé que 6 fois dans les 3 premiers et il n’a remporté que 2 victoires de manche. Insuffisant et décevant pour un candidat au titre. Après le GP de France, il est 4ème au classement général mais avec 104 points de retard sur son grand rival S. Everts. Découragé, Mickaël ? Ce n’est pas son genre : « Je suis un battant, j’y croirais jusqu’au bout, tout peut arriver ». C’est vrai, mais il serait temps que la roue tourne et que la réussite revienne.

Site de Mickael Pichon

Thierry Dupuis correspondant Charente

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