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Paris souhaite le permis A pour les gros trois-roues

Les conducteurs de scoot trois-roues de plus de 125 cm3 sont dans le collimateur d’Annick Lepetit. L’adjointe au maire de Paris chargée des déplacements et des transports souhaite en effet instaurer un permis moto pour ce type de véhicules jusqu’ici accessible avec un permis B. En revanche, elle se montre favorable à la remontée interfile des deux… et trois-roues. Interview express…

Un engin qui fait débat
Si l’on en croit le forum motomag.com lié à la dépêche sur la prise de position d’Annick Lepetit datée du 13 avril, les trois-roues de grosse cylindrée font débat au sein de la communauté motocycliste. Les élus ne sont pas les seuls à se poser des questions sur leur existence. Il est même facile pour eux de créer cette polémique afin de détourner l’opinion du vrai problème : si les MP3 sont si nombreux, c’est en grande partie parce que ces élus n’ont pas réussi à résoudre le problème de la congestion automobile.

L’Europe en arbitre
L’Europe va mettre tout le monde d’accord : le 1er janvier 2013 sera appliquée la directive 2006-126 CE, instaurant la notion de progressivité dans le permis moto. Elle précise que les tricycles de plus de 15 kW (20 ch) pourront être utilisés par les titulaires du permis A à 24 ans, s’ils n’ont jamais conduit de deux-roues, et à 20 ans s’ils ont passé le permis A2 à 18 ans. Chaque État membre disposera d’une dérogation autorisant les titulaires du permis B à conduire un tricycle supérieur à 15 kW, s’ils ont plus de 21 ans. Le scooter MP3 400 LT affiche une puissance de 25 kW, et le MP3 250 LT, une puissance de 16,5 kW… Piaggio s’emploiera certainement à exercer un intense lobbying auprès de la Sécurité routière, pour que la France applique la dérogation. Pendant que des élus tels Annick Lepetit feront le contraire…

Réserves
Au-delà des tricycles, on note la méfiance de l’adjointe au maire vis-à-vis des deux-roues à moteur. Annick Lepetit ne se montre toutefois pas agressive : elle explique, en substance, que tout ce qui contribue à réduire le nombre de voitures dans Paris est bon à prendre. Ouf !
Il reste que les deux-roues à moteur, en dépit de leur forte croissance, ne disposent pas de la place qu’ils méritent sur la chaussée. Le maire de Paris a présenté, ce 14 avril, un projet d’aménagement des voies sur berges dans la capitale. Il n’a mentionné aucun emplacement deux-roues, ni sur la chaussée ni en stationnement.

L’unique bonne nouvelle reste que son adjointe réitère un avis favorable à la légalisation de la circulation des motos entre les files de voitures. Facile, ce n’est pas à elle de prendre la décision, mais au gouvernement. Cette disposition nécessite en effet la modification du Code de la route par voie législative. En attendant, les motards continuent de se faire verbaliser par la préfecture de police de Paris…

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