Selon les chiffres de la Préfecture de Police, c’est un mauvais bilan de la sécurité routière 2008 dans la capitale. 51 personnes ont été tuées l’année dernière. Certes, le nombre d’accident est en baisse, mais leur gravité est plus importante. Comprenons les cas graves comme les accidentés ayant fait l’objet de plus de 24 heures d’hospitalisation.

Parmi les 51 décédés, la préfecture comptabilise 29 piétons, 15 usagers de deux-roues motorisés et 5 cyclistes. Un chiffre tout de même important pour ces derniers qui sont sous-représentés dans le paysage urbain.

Les excès de vitesses et les changements de files imprévisibles des automobilistes sont pointés comme étant des facteurs déterminants.

Le facteur « changement de file irrégulier », même si il ne représente que 5,5% des cas, pourrait être diminué par des accès accordées aux deux-roues : comme par exemple l’accès aux voies de bus. Une prise en compte qui est déjà en vigueur dans certains pays européens et qui a déjà fait ses preuves.

Légaliser la circulation entre les files pourrait également être une solution. Même si elle est tolérée, la circulation inter-file sur les voies péri-urbaines, absente du Code de la route, n’est ni interdite ni autorisée mais souvent sujette à verbalisation.

Selon la FFMC, cette méthode est pourtant la plus sûre pour circuler en sécurité. Deux raison à cela : le deux-roues est plus visible par les automobilistes car il se retrouve directement placé sous le champ de vision des rétros, mais surtout il n’est pas coincé dans un étau de voitures qui l’empêche de manœuvrer en cas de danger.

Dans la majorité des cas où ils entrent en ligne de compte, les excès de vitesse génèrent des accidents aggravés. Ce qui fait réfléchir et pourrait inciter les motards « excités » à relâcher un peu la poignée.

Rappelons que des « États généraux des deux-roues » pourront sans doute permettre de mettre cartes sur table et rechercher des solutions afin d’améliorer la sécurité routière.

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