Pour conserver sa suprématie en Superbike en 2016, Kawasaki a effectué de sérieuses mises à jour sur son modèle d’hypersportive, la ZX-10R. Le 8 octobre, la firme verte a privatisé le théâtre national de Catalogne, à Barcelone en Espagne, pour présenter ce nouveau millésime.

Lifting discret
En 2016, la ZX-10R ne se démarquera pas réellement par son esthétique puisque par rapport à l’ancienne génération, il n’y a que quelques détails qui changent : la face avant subit une très légère refonte pour un meilleur aérodynamisme, l’optique avant s’affine tout comme l’arrière, et le silencieux se fait beaucoup plus discret.

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Moteur full power et Euro4 : même pas peur !
Kawasaki réussit le pari fou de conserver l’esprit « full power » de la moto tout en collant aux normes antipollution Euro4. C’est donc un couple et puissance maximum qui resteraient inchangés en comparaison avec l’ancienne Ninja.

Kawasaki parlerait de 200 chevaux sans l’admission d’air forcé. Un procédé rendu possible grâce à une modification de la culasse (conduits d’admission usinés en biais, soupapes d’échappement de plus grand diamètre), et de la chambre de combustion.

La puissance de cette nouvelle Ninja serait beaucoup plus disponible à bas et mi-régimes notamment grâce à une boîte à air plus volumineuse que sur la précédente. La boîte de vitesse à cassettes aurait, elle aussi, subi des modifications sur l’étagement des rapports.

Kawasaki promet des accélérations plus vives, rendues possibles par un nouveau vilebrequin qui provoquerait une inertie moindre contrairement à l’ancienne. La firme évoque 20 % d’inertie en moins.

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Partie-cycle de Ninja
Le cadre en aluminium a été repensé dans le but de changer la position de la colonne de direction afin de pouvoir charger l’avant de la moto plus facilement en courbe et ainsi gagner en stabilité. Le bras oscillant a, quant à lui, été rigidifié et rallongé de 15,8 mm toujours dans un souci d’obtenir une meilleure tenue de route.

En option, un kit racing autorise le réglage de la colonne de direction et celui de l’axe du bras oscillant.

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Gros changement concernant la fourche de la nouvelle ZX-10R : elle est équipée d’une Showa à cartouche, jamais vue et issue du développement effectué en WSBK avec le Kawasaki Racing Team. Kawasaki précise qu’il s’agit de la première moto à être équipée d’une telle fourche.

À l’arrière, l’amortisseur Showa deviendrait plus léger et compact. Pour assurer le freinage, le manufacturier a fait appel à Brembo pour pincer ses disques de 330 mm avec des étriers haut de gamme M50. Ceux-ci sont alimentés par des durites aviation et un maître-cylindre à pompe radiale.

Point important sur une sportive : le poids. La firme japonaise revendique 206 kg tout pleins faits, soit 5 kg de plus que la version 2014. Ce qui peut s’expliquer en partie par la modification du bras oscillant.

Nouvelle fourche Showa à cartouche et nouvel étrier Brembo M50 de série, qui équipent la Kawasaki ZX-10R 2016.

Assistances au pilotage
Pour s’aligner face à la rude concurrence européenne (Ducati Panigale, BMW S1000RR, Aprilia RSV-4) et japonaise (avec en figure de proue la nouvelle Yamaha R1), Kawasaki a doté sa ZX-10R de nombreuses aides au pilotage.

Pour commencer, les Japonais ont installé la centrale de mesure inertielle Bosch IMU, déjà posée sur la dernière Yamaha R1 et la Ducati Panigale. Cette dernière vient calculer l’orientation du châssis sur 6 axes : l’accélération longitudinale, transversale et verticale, la vitesse angulaire de roulis et la vitesse de tangage, et l’angle de lacet. Cette centrale permet des mesures plus précises pour servir au mieux les contrôles aux limites (traction, freinage, etc.).

Si l’hypersportive conserve son antipatinage sport « S-KTRC (Sport-Kawasaki Traction Control) » déclinable en 5 modes, une aide au départ « KLCM (Kawasaki Launch Control Mode) », emprunté à la H2, vient s’ajouter à la panoplie high-tech de cette Ninja. Cette dernière interviendrait au moment des démarrages afin de contenir l’arrivée des gaz et ainsi éviter le patinage et la levée de la roue avant.

Viennent ensuite le « KEBC (Kawasaki Engine Brake Control) » et le Quick Shifter. Le premier permettrait de régler le frein moteur selon ses gouts. Le deuxième se greffe dorénavant de série sur la nouvelle ZX-10R, l’hypersportive supportera donc les passages (et les rétrogrades avec le kit racing) à la volée tout en laissant l’accélérateur vissé à fond.

Spécialement étudié pour les routes sinueuses et la piste, l’amortisseur Öhlins de direction se durcirait automatiquement en fonction de la vitesse.

Les trois cartographies auraient été revues désormais sélectionnables : « Full », « Middle » et « Low ». Comme son nom l’indique, le mode « Full » délivrera la pleine puissance de la ZX-10 R. La « Middle » ne produirait que 80 % de ses performances et la « Low » 60 %.

Disponible uniquement avec le kit racing, la technologie « KIBS (Kawasaki Intelligent anti-lock Brake System) » de freinage antiblocage procurerait un freinage plus dosé en modulant très finement la pression du circuit.

Sur la Kawasaki ZX-10R 2016, le tableau de bord ne change pas par rapport à la version précédente, à l’exception des différents modes de conduite sélectionnables, visibles ici à droite de l’écran.

L’essai de cette machine de course devrait avoir lieu au mois de janvier 2016 en Malaisie, sur le circuit de Sepang. Attendez-vous à une analyse complète dans les pages de Moto Magazine dès le début de l’année 2016. En revanche, Kawasaki a gardé le silence sur le prix et la disponibilité de son nouveau missile. Patience !

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