Après les passages en 3D, voici un nouvel aménagement destiné à améliorer la sécurité des piétons. Suite aux préconisations du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), un arrêté a été publié au Journal Officiel le 9 janvier 2019. Il autorise les collectivités locales à installer, aux abords des feux de signalisation, des « zones tampons de sécurité ». Le principe est d’ajouter, 2 à 5 mètres avant le passage piéton, une « ligne d’effet » matérialisée par des traits discontinus au sol. Les véhicules doivent désormais marquer l’arrêt derrière cette ligne, si un piéton souhaite traverser. Le non-respect de cette règle expose les contrevenants à une amende de 35 €.

Plus de points en moins
Cet arrêté est consécutif à la 9e mesure du CISR qui déplorait 559 décès de piétons en 2016 (+19% sur un an). Le Comité entendait aussi répondre de la sorte au vieillissement programmé de la population française. Les plus de 75 ans figurent parmi les piétons les plus touchés par la mortalité routière. C’est également pour cette même raison, que le décret n°2018-795 du 17 septembre 2018 a durci les sanctions en cas de non-respect des règles de priorité accordées aux piétons. Si quelqu’un s’engage dans la traversée d’une chaussée ou manifeste clairement l’intention de le faire, l’usager doit impérativement s’arrêter. S’il ne s’exécute pas, il écopera de 6 points de retrait de permis (4 précédemment) et d’une amende de 135 €. Une suspension de permis peut également être prononcée à son encontre.

 

Smombie, Kesako ?
Si nous ne pouvons que nous réjouir de cette volonté d’améliorer la sécurité des piétons, nous aurions vu d’un bon œil l’apparition d’une campagne de communication pour prévenir, tout particulièrement chez les jeunes, l’usage du smartphone en traversant. La pratique est devenue si commune qu’elle a donné naissance au terme « smombie », né de la contraction entre « smartphone » et « zombie ». La sécurité routière a largement les moyens de communiquer, comme elle nous l’a montré lorsqu’il s’agissait de faire l’apologie du 80 km/h !
Selon un article de Libération : « Un jeune sur cinq, les yeux rivés sur son smartphone, a déjà frôlé la collision avec un véhicule ».

 

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