Des motos un peu, des scooters nettement plus, des vélos beaucoup, les deux-roues délaissés, déglingués et cannibalisés abondent sur les trottoirs parisiens mais aussi en banlieue.

Pour tout amoureux du deux-roues qui se respecte, voir le spectacle de ces véhicules qui se délitent, « scotchés » par leur antivol pendant des mois à des grilles de métro, occupant des places de parking pour deux-roues, s’avachissant, tels les montres molles de Dali, au pied des réverbères, c’est un véritable crève-cœur.
On en retrouve aussi brûlés dans divers endroits parmi les moins passants. Selon le Parisien du 24 novembre (édition Paris intra muros), qui consacre une page entière à ce sujet, le phénomène serait surtout important dans les IIIe, XVIII e et XIXe arrondissement de Paris.
Mais il n’est que de voyager à pied, à Montreuil et Bagnolet (par exemple) pour en découvrir aussi.

Entre janvier et octobre 2009, ce seraient ainsi 3426 scooters, vélos et motos abandonnés qui ont étés ramassés. Le nombre de deux-roues motorisés augmenterait d’environ 10% chaque année, dans la capitale, et celui des vélos s’est multiplié par deux entre 1998 et 2007.
Parmi les causes d’abandon, le manque de moyen pour faire réparer voisine avec la difficulté de parking privé et fermé, le manque flagrant de réparateurs de proximité (vélos), le coût très souvent exorbitant de réparation d’un deux-roues motorisé et le vandalisme souvent gratuit, parfois très dur, exercé sur des deux-roues garés dans la rue.

La récupération, le tri et le recyclage par la remise en état pourrait peut-être permettre de créer des entreprises viables de réinsertion et de formation. Pour l’heure, toute cette « ferraille », enlevée autant que faire se peut par une préfecture de police manquant de moyens, est purement et simplement détruite par un démolisseur automobile du Val-de-Marne. Un véritable gâchis !

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